Un tweet fait beaucoup de bruit et il a été envoyé vendredi par un Suisse, Oscar Bergamin. «Faites-le sauter!», a-t-il écrit en parlant d’un bunker du groupe Etat islamique (EI) à proximité de la frontière turque. Un message, avec les coordonnées du bunker, qu’il a envoyé au CENTCOM, le centre américain de commandement pour la région.
Le Suisse, qui a fondé l’association humanitaire Ash-Sham Care pour les Syriens s’est surtout attiré les foudres de l’Etat islamique, qui menace de s’en prendre désormais à lui et de le décapiter, comme le raconte le Blick.
Un bunker guère discret
A ceux qui l’accusent d’être un espion au service des Américains, Oscar Bergamin s’en défend. «Oui, j’ai envoyé ces tweets et non je ne suis pas un espion», a-t-il déclaré au tabloïd zurichois. Mais face aux menaces reçues, le Suisse a rendu son compte Twitter désormais privé.
L’emplacement de la position de l’Etat islamiquen’est un secret pour personne dans la région. Et il représente une menace pour les 18’000 réfugiés syriens à proximité. «C’est comme si j’avais envoyé les coordonnées de la Tour Eiffel», a-t-il déclaré au magazine américain Mother Jones.
«Pas marqué sur leur front»
L’humanitaire suisse, qui voyage souvent en Syrie, se trouve actuellement à Istanbul. Il n’a pas peur de l’Etat islamique mais se montre prudent car les djihadistes sont «extrêmement dangereux, très bien organisés et imprévisibles».
Il explique qu’ils n’hésitent pas à se raser et à changer de vêtements pour passer la frontière afin de commettre des attentats. Ce n’est pas marqué sur leur front qu’ils sont terroristes, prévient Oscar Bergamin.
(Newsnet)
