Ukraine: des obus touchent une école le jour de la rentrée

 

Dix personnes ont été tuées et neuf blessées, mercredi 1er octobre, dans des bombardements à Donetsk, bastion des séparatistes prorusses dans l’est de l’Ukraine. Des obus ont touché une école le jour de la rentrée et un autobus, a indiqué l’administration régionale.

Quatre adultes ont été tués et huit blessés lorsqu’un obus a explosé à 10 heures locales près d’une école située dans le district Kievski, à quatre kilomètres de l’aéroport. Il a été le théâtre d’intenses combats ces derniers jours.

Au moment de la chute de l’obus, 238 personnes se trouvaient sur le territoire de l’école, dont 70 enfants à l’occasion de la rentrée scolaire. Celle-ci a lieu un mois plus tard que dans le reste du pays. Les vitres ont été soufflées par des éclats d’obus, selon l’administration régionale.

Dans les caves

Les élèves ont passé la fin de la matinée dans les caves de l’établissement avant de pouvoir rentrer chez eux. Six autres personnes ont été tuées et une blessée dans un autobus touché par une roquette, a précisé la même source dans un communiqué.

Les séparatistes accusent l’armée d’être à l’origine des tirs, expliquant ne pas disposer des munitions retrouvées sur place. L’armée ukrainienne, quant à elle, a démenti être responsable des explosions.

Plus lourd bilan journalier depuis la trêve

Il s’agit du bilan journalier le plus lourd parmi les civils depuis l’entrée en vigueur, le 5 septembre, du cessez-le-feu conclu entre Kiev et les insurgés de l’Est, avec la participation de la Russie et de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Les combats ont au total fait 68 morts, civils et militaires, depuis cette date.

Malgré le regain de violence constaté depuis lundi, des observateurs des deux camps ainsi que de l’OSCE ont pris leurs quartiers le long de la ligne de partage entre les deux camps. Ils peuvent ainsi surveiller le cessez-le feu, a indiqué le porte-parole de l’armée ukrainienne, Andriï Lyssenko.

«Pas de contradiction»

A Bruxelles, le nouveau secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a réclamé «un vrai changement dans les actions de la Russie». «Je ne vois pas de contradiction entre une OTAN forte et notre effort continu pour construire une relation constructive avec la Russie. Tout au contraire», a-t-il souligné.

«La crise en Ukraine, causée par l’intervention militaire de la Russie, est un défi majeur pour la sécurité euro-atlantique», a estimé l’ancien Premier ministre norvégien lors de sa première conférence de presse. «L’OTAN ne cherche pas la confrontation avec la Russie. Mais nous ne pouvons pas et ne ferons pas de compromis sur les principes sur lesquels notre Alliance, et la sécurité en Europe, reposent».

Il a annoncé qu’il se rendrait «dans les prochains jours» en Pologne, alors que les pays de l’est de l’Alliance sont inquiets des agissements de la Russie.

Egalement membre de l’OTAN, la Slovaquie a enregistré une baisse de 50% des livraisons de gaz russe, a annoncé son Premier ministre Robert Fico. D’autres baisses ont été signalées ces dernières semaines, mais il s’agit de la plus importante à ce jour.(ats/Newsnet)