NIGERIA: Boko Haram attaque deux villages après la «trêve»

Des islamistes de Boko Haram ont tué plusieurs personnes vendredi 17 et samedi 18 octobre lors de deux attaques contre des villages, survenues après l’annonce d’un cessez-le-feu par le gouvernement, apprend-on auprès de témoins et des services de sécurité. Cette trêve prévoit la libération des quelque 200 étudiantes enlevées par les islamistes.

Dans la première attaque, vendredi soir contre le village d’Abadam, une personne a été tuée et des maisons saccagées. L’autre attaque, contre le village de Dzur samedi matin, a fait au moins huit morts.

Libération des lycéennes

Le chef d’état-major de l’armée nigériane, le maréchal de l’air Alex Badeh, a annoncé vendredi avoir conclu avec Boko Haram un accord de cessez-le-feu qui permettrait la libération de 200 lycéennes, enlevées en avril dernier à Chibok, dans le nord-est du pays et dont le sort avait suscité une vague d’émotion au niveau international.

Mais le porte-parole des services de sécurité nigérians avait presque aussitôt affirmé qu’aucun règlement n’avait encore été scellé. Ces accords n’ont pas non plus été confirmés par les rebelles.

Selon une source de la présidence nigériane, les autorités espèrent pourvoir faire libérer d’ici mardi les 200 lycéennes. «Je peux confirmer que le GF (gouvernement fédéral) travaille dur pour remplir sa part de l’accord, de sorte que la libération des personnes enlevées puisse être effectuée ou lundi, ou, au plus tard, mardi prochain», a affirmé samedi cette source.

Echanges

Le ministère tchadien des Affaires étrangères a de son côté affirmé samedi que «le Tchad a (…) abrité les pourparlers entre le gouvernement nigérian et (…) Boko Haram». Selon lui, les négociations prévoient «la libération par Boko Haram des jeunes filles enlevées à Chibok», en échange de la libération «de certains partisans de ce groupe détenus dans les prisons nigérianes».

«Les modalités de ces libérations seront convenues entre les deux parties et la médiation tchadienne», conclut le communiqué tchadien, sans donner plus de précisions. Au cours des négociations, «les deux parties ont accepté le principe de régler leur différend par le dialogue et convenu de poser quelques actes traduisant la bonne volonté de part et d’autre», ajoute le communiqué.

(ats/Newsnet)