PANIQUE: La psychose Ebola se répand du nord au sud des Etats-Unis

 

La psychose autour du virus Ebola se répand aux Etats-Unis, frappant une école du nord-est, jusqu’à un autre établissement scolaire dans le sud, alors que le pays ne déplore jusqu’à présent qu’un décès, au Texas il y a huit jours, rapporte ce samedi 18 octobre la presse locale.

Une institutrice d’une école élémentaire du Maine (nord-est) a été placée en congé forcé pour trois semaines après avoir assisté à une conférence à Dallas (Texas, sud), relate ainsi le Portland Press Herald. La décision a été prise jeudi par le conseil d’administration de l’établissement après que des parents eurent fait part de leurs inquiétudes.

«Excès de précaution»

«A l’heure actuelle, nous n’avons aucune information laissant penser que cette employée ait été en contact avec quiconque qui ait été exposé au virus Ebola», ont indiqué les autorités dans l’Etat du Maine, citées par le journal. Mais pour répondre aux «inquiétudes des parents» et par «excès de précaution», l’enseignante a été «placée en congé payé pour 21 jours», selon la même source.

Pour Ebola, la période d’incubation va de deux à 21 jours et une personne ayant contracté le virus mortel n’est pas contagieuse tant qu’elle n’a pas de symptômes (maux de tête, fièvre ou vomissements). La fièvre hémorragique s’attrape au contact direct avec les fluides corporels. Elle a tué 4555 personnes et 9216 cas ont été enregistrés, essentiellement au Liberia, en Sierra Leone et en Guinée.

L’institutrice s’était rendue à une conférence à Dallas, siège du Texas Health Presbyterian Hospital où un patient libérien est mort le 8 octobre et où deux infirmières qui l’avaient soigné ont été contaminées.

Hystérie collective

La psychose aux Etats-Unis a aussi privé un photo-journaliste du Washington Post d’une conférence où il était invité à l’université de Syracuse (New York, nord-est): ce triple lauréat du prix Pulitzer, Michel de Cille, était en septembre au Liberia pour couvrir la crise Ebola et est rentré aux Etats-Unis depuis plus de 21 jours, rapporte le site Syracuse citant le journal New Photographer magazine.

L’université Syracuse a préféré annuler sa participation à cette conférence. «Je viens de raccrocher avec le doyen (de l’université) et je suis énervé», a déclaré le photographe au magazine. «Ils ont décidé de céder à l’hystérie collective», s’est emporté le journaliste, cité par les médias locaux.

Elèves retirés du collège

Dans la localité de Hazlehurst (Mississippi, sud), des parents ont retiré leurs enfants d’un collège dont le directeur s’était rendu en Zambie pour les obsèques de son frère, selon la presse locale.

La Zambie est un pays d’Afrique australe à des milliers de kilomètres des trois pays d’Afrique de l’Ouest les plus touchés par Ebola.

Le président Barack Obama a demandé samedi aux Américains de ne pas «céder à l’hystérie ou à la peur» face à l’épidémie d’Ebola, les appelant à se baser sur les faits.

(afp/Newsnet)