A Tambacounda, l’hivernage 2014 est moins bon que celui de l’an dernier, selon le DRDR

L’hivernage 2014 est moins bon que celui de l’année dernière, dans la région de Tambacounda (est), “avec une pluviométrie disparate et moins importante”, a indiqué lundi le directeur régional du développement rural (DRDR), Pierre Diouf.

Les semis et la maturation des cultures ont évolué, de 2013 à 2014, “à l’image de la situation pluviométrique”, a-t-il signalé.

“C’est moins bon que l’année passée, c’est certain. Il y a eu moins d’eau” cette année qu’il y en avait en 2013, a dit M. Diouf à l’APS.

Il précise toutefois qu’il faut attendre les résultats des enquêtes agricoles en cours pour, qui vont déterminer les résultats définitifs des rendements, avant de faire le point sur l’évolution des récoltes des deux années.

S’il continuait à pleuvoir en septembre et octobre avec la même régularité qu’il y avait au début de l’hivernage, la campagne agricole en cours “serait meilleure” que celle de l’année dernière, a expliqué M. Diouf.

L’hivernage de cette année a connu “trois étapes : une inquiétude au début, beaucoup d’espoir après la reprise des pluies, ensuite nous sommes retombés dans l’inquiétude”, a fait remarquer le DRDR de Tambacounda.

L’hivernage s’est installé avec beaucoup de retard et a connu “trois arrêts entre juin et juillet”, a-t-il rappelé. “Lorsqu’il s’est déclenché, les gens ont semé. Et les semis se comportaient très bien. Mais à la fin, il y a eu un arrêt en fin septembre et début octobre.”

“Il pleut par-ci, par-là, de manière disparate, avec une mauvaise répartition des pluies dans le temps et dans l’espace”, a poursuivi le directeur régional du développement rural.

“Il n’y a rien à dire” en ce qui les premiers semis de mil, d’arachide et de maïs, dont les récoltes ont démarré dans plusieurs parties de la région, selon Pierre Diouf.

Il faut s’attendre à “une autre vague de récolte, à l’avenir”, a-t-il signalé, ajoutant qu’il existe des “poches” où “les moissons sont très bonnes”.

Les derniers semis, ceux de la fin du mois d’août et du début de septembre ont subi un “sérieux stress hydrique”, selon M. Diouf.

“Le riz est la culture qui souffre le plus de ce déficit pluviométrique”, a-t-il constaté, indiquant que certaines rizières sont “en train de flétrir”, un retard aggravé par le manque d’eau dans les bas-fonds.

“Le maïs peut s’en sortir”, affirme le responsable régional de l’agriculture. “Le maïs s’est mieux comporté que les autres cultures, même si dans certains endroits sa maturation ne sera pas complète.”

ADI/ESF / APS /