Ce que l’on sait du tireur d’Ottawa

 

Michael Zehaf-Bibeau, 32 ans, abattu par les forces canadiennes. Selon les autorités, ce ressortissant canadien converti à l’islam est l’auteur de la fusillade qui a eu lieu mercredi 22 octobre au Parlement d’Ottawa.

Né en 1982, le tireur était le fils d’un homme d’affaire québécois parti en 2011 combattre en Libye. Un ami de la famille a confié à Radio-Canada que Michael Zehaf-Bibeau s’était lui-même rendu en Libye avant de rentrer au pays. Ses parents étaient séparés en 1999.

Voyageur à haut risque

L’homme était par ailleurs considéré par les services de renseignements comme un «voyageur à haut risque». Selon le Globe and Mail et la chaîne canadienne CTV, il s’était récemment fait retirer son passeport.

Le quotidien canadien affirme que Michael Zehaf-Bibeau avait prévu de repartir en Libye pour étudier l’islam et apprendre l’arabe. Un projet qui n’a pas abouti faute de document permettant de voyager.

Délinquance et radicalisation

Interrogé par Radio-Canada, un proche raconte que Michael Zehaf-Bibeau était un enfant attachant. A l’adolescence, le Canadien qui traversait une période difficile, s’était tourné vers la délinquance et avait été condamné en 2003 à deux ans de prison pour vol et possession d’armes.

Dave Bathurst, un ami du tireur, a déclaré au Globe and Mail ne pas avoir remarqué chez ce dernier de penchant pour l’extrémisme ou la violence au premier abord. De temps en temps, l’homme pouvait cependant avoir un côté perturbant.

Comportement imprévisible

A la mosquée de Burnaby, où les deux amis de sont rencontrés il y a trois ans, le comportement imprévisible de Michael Zehaf-Bibeau générait des troubles. Les anciens lui auraient même demandé de ne plus se rendre à la prière.

Selon son ami, Zehaf-Bibeau parlait souvent de «Shaytan» (ndlr: terme arabe pour désigner les diables et démons): «Un jour, nous étions en train de discuter dans la cuisine et il a dit que le diable le poursuivait.» Pour Dave Bathurst, «il était certainement malade mentalement».

(Aurore Boullé/Newsnet)