Singes de laboratoire: Lolita Lempicka boycotte Air France

 

Selon l’organisation Peta, Air France a envoyé au moins 5500 singes dans les laboratoires américains en 2013.

«L’idée de ces singes entassés dans de minuscules cages chargées dans des soutes d’avions d’Air France sur des vols de passagers me contrarie terriblement», a-t-elle écrit il y a quelques jours au PDG d’Air France, Alexandre de Juniac, dans une lettre publiée par l’ONG américaine PETA.

«Mais ce cauchemar éveillé ne prend pas fin une fois que les singes arrivent à destination», poursuit-elle, affirmant que dans les laboratoires, «les primates sont violemment gavés de substances chimiques, subissent des dommages au cerveau, sont estropiés (….) et finissent pas être tués».

Aussi, jusqu’à la fin de cette pratique, «je donnerai pour instruction à tous les employés du groupe Lolita Lempicka de garder leurs distances avec Air France et de réserver auprès de l’un de vos concurrents», annonce-t-elle, relevant que d’autres compagnies telles que Lufthansa, British Airways, American Air lines, Cathay Pacific… ont cessé cette activité.

En mai, la célèbre primatologue Jane Goodall avait déjà adressé un courrier à Alexandre de Juniac pour exhorter la compagnie française à mettre fin au transport de primates de laboratoire.

Avec le soutien de grands chercheurs

Interrogée ce vendredi 31 octobre, la compagnie aérienne a fait savoir que Alexandre de Juniac avait répondu par courrier cette semaine à Lolita Lempicka, mettant en avant le fait que la compagnie se conformait scrupuleusement aux normes internationales du transport aérien et de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE).

Air France a également insisté sur le fait que, selon elle, l’utilisation des primates à des fins de recherche est «décisive» dans de nombreux domaines médicaux.

A cet égard, elle a mis en avant le soutien reçu par plusieurs grands noms de la recherche comme le professeur Françoise Barré-Sinoussi, Nobel de médecine 2008 pour la co-découverte du virus du sida, qui a écrit en août au PDG d’Air France pour lui assurer que «la reconnaissance de la communauté scientifique lui est pleinement acquise».

«Un arrêt du transport des primates par Air France aurait des conséquences lourdes en limitant les possibilités de recherche et en repoussant à un futur plus lointain les espoirs de millions de patients non seulement dans le domaine du sida mais également dans bien d’autres pathologies humaines», écrit-elle.

 

 

(afp/Newsnet)