Il y a comme impression que quelque part, la mise en œuvre de l’acte III de la décentralisation n’a pont été murie. Sinon, comment comprendre que depuis le 29 juin, des présidents de conseil départemental errent et sont sans le moindre centime, ne serait ce que pour fonctionner. Que de paperasse !
Des présidents de conseil départemental errent et sont sans le moindre centime. Hormis celui de Tambacounda qui, dans le cadre de la dévolution du patrimoine, a bénéficié des locaux du défunt conseil régional qu’il est d’ailleurs entrain de rénover l’on ne sait avec quel moyen, ceux de Koumpentoum et de Goudiry peinent à trouver des locaux, encore moins des fonds ne serait ce que pour leur fonctionnement. Si l’on en croit le président du conseil départemental de Goudiry, le député Djimo Souaré, moins de 100 000 FCFA seraient alloués à son institution pour fonctionner durant le dernier semestre de 2014. Soyons sérieux ! Quel que soit l’argumentaire qui puisse être servi par les pouvoirs publics, ce montant dérisoire montre à souhait qu’il y a quelque part un pilotage à vue. Ces institutions ont voté leurs budgets, mais jusqu’ici elles ne voient rien et certaines d’entre elles ont déjà lancé les consultations pour leur Plan de Développement Départemental (PDD).
Comment comprendre aussi que depuis presque six mois ces présidents de conseil départemental tournent pratiquement les pouces ? Pourquoi jusqu’ici certains d’entre eux peinent à trouver des locaux à la dimension de l’institution qu’ils incarnent, surtout que l’on sait que dans les départements les bâtiments conventionnés ne courent pas les rues ? Pourquoi l’Etat traine les pieds pour doter ces institutions de fonds conséquents, de moyens logistiques ? Ce faisceau de questions troublantes taraude plusieurs esprits. Notre pays a atteint un niveau tel que de pareils errements venant de la puissance publique doivent être bannis. Une réforme ne s’improvise guère, elle se prépare, et avec tous les acteurs.
Boubacar Dembo TAMBA/www.tambacounda.info/
