Incitation à l’insurrection et élections anticipées : La Raddho et Amnesty Sénégal minimisent

Nombreux sont les acteurs politiques qui ont fustigé les propos de Me Wade tenus lors du meeting du Front patriotique pour la défense de la République de vendredi dernier. Le pape du Sopi affirmait, en effet, pouvoir déloger Macky Sall s’il le voulait, demandait des élections anticipées en 2015 et la création d’une commission de transition. Mais, les droits de l’hommistes ne semblent guère alarmés par les déclarations de Wade.

Même s’il reconnait qu'”il n’y a pas une nécessité d’organiser des élections anticipées”, car “il n’y a pas une crise institutionnelle”, Aboubacry Mbodji estime que “c’est de bonne guerre entre politiques” et que les propos de Me Wade sont à mettre dans un contexte de meeting politique. Même son de cloche chez Seydi Gassama d’Amnesty international/Sénégal. Pour ce dernier, il faut classer cette sortie de Wade dans “le registre des discours de meeting”. Le Sénégal, ajoute-t-il, n’est pas dans une crise de quelque nature que ce soit pour organiser des élections anticipées. Semblant plutôt remonté contre le tollé qu’à suscité cette déclaration de Wade, Seydi Gassama dit ne pas comprendre, selon EnQuête, qu’un discours, tenu devant une foule, dans le cadre d’un meeting, puisse créer la polémique au Sénégal. Surtout que, poursuit-il dans les colonnes du journal, l’actuel président de la République a été élu démocratiquement pour un mandat de 7 ans qu’il a décidé, lui-même, de réduire à 5 ans.

“On a entendu des politiciens dire pire que ça. Dans les discours politiques, on y trouve du tout”, minimise Aboubacry Mbodji. Seydi Gassama, lui, indique que ce discours de Wade “personne ne doit le prendre au sérieux”, car, Me Abdoulaye Wade, lui-même, n’y croit pas. “Il le dit d’ailleurs : “si je voulais faire un coup d’Etat, je peux le faire, mais je n’ai pas l’intention de le faire”. Cela en dit long”, a-t-il dit, déplorant tout de même que Wade en soit arrivé là.

leral