Lettre ouverte de Karim: Les avocats de l’Etat contre-attaquent !

La guerre des correspondances est ouverte. Après la lettre de Karim Wade et de ses conseils, adressée aux 77 chefs d’Etats de la francophonie, la réplique des avocats de l’Etat, ne s’est pas fait attendre. En effet, ce vendredi, Me Felix Sow et Cie, ont à leur tour signé une correspondance, dont Seneweb a copie, qu’ils ont adressée à Abdou Diouf, le secrétaire général sortant de la francophonie, intitulée «Réponse à la lettre du collectif des avocats de Karim Wade en date du 20 novembre 2014».

Dans son document, le collectif des avocats de la République du Sénégal déclare  «Cette ‘‘lettre ouverte’’ dont la vacuité n’échappe à personne est la démonstration la plus navrante faite par un personnage qui n’a plus rien à dire et dont les propos n’intéressent en rien les travaux prestigieux du sommet de la francophonie». De leur avis, cet acte, comme d’autres antérieurement posés par le camp adverse, est une «manœuvre pathétique et dérisoire», dont la finalité est de «tenter de porter atteinte à l’indépendance et à l’impartialité de la juridiction d’Etat devant laquelle il comparait et finalement, de dénier, par avance, la portée et la pertinence de la décision judiciaire qui pourrait être rendue contre lui». De l’avis des robes noires, Karim Wade «essaie de se présenter comme une victime pour complaire à ses partisans». Mais, la partie civile rappelle que «cette stratégie de déstabilisation du procès, jusqu’à la caricature est conforme à celle des hommes de pouvoir accusés des détournements les plus graves».

Sur l’annulation de l’invitation au sommet de la francophonie du Bâtonnier de Paris, Me Olivier Sur, qui est aussi conseil de Karim Wade et cosignataire de la correspondance adressée aux 77 chefs d’Etat de la francophonie, les avocats de l’Etat déclarent: «Est-il admissible qu’un avocat utilise ses fonctions de bâtonnier de Paris, les détourne au profit de son client, fut-il un ancien ministre, et n’hésite pas à tenter d’ouvrir un débat politique contre la République du Sénégal à l’occasion d’un procès qui ne concerne pas le barreau de Paris ? Certes non! Cette confusion des genres n’appelle aucun autre commentaire» martèlent-ils.

Le collectif assure que le système judiciaire sénégalais marche convenablement et que la «la Crei est simplement appelée à juger des délinquants de droit commun pour des délits de corruption voisins».

seneweb