Colibantan se forme à l’agroécologie: 33 femmes et hommes issus de 10 villages se sont formés pendant 15 jours à l’agro-écologie. Un stage proposé et organisé par l’AVED Colibantan.

 

 

Le centre de formation et d’animation géré par l’Association AVED Colibantan a accueilli pendant plus de 2 semaines, du 27 novembre au 11 décembre, une trentaine de femmes et quelques hommes issus de 10 villages de la communauté rurale de Makacolibantang. Pendant 15 jours, les stagiaires se sont formés aux principes et aux techniques de l’agroécologie. « L’agro-écologie, c’est une pratique alternative de l’agriculture qui permet d’être dans un développement plus durable », témoigne Laurent Mendy, le formateur. « Tout est dans la nature : l’engrais, les pesticides. On peut tout fabriquer soi-même, sans être dépendant de produits chimiques onéreux et qui ne respectent pas toujours la nature ».
Pendant plus de 15 jours, les stagiaires ont alterné théorie et exercices pratiques. « L’enjeu, c’est que les stagiaires maitrisent les savoir-faire et exploitent ces nouvelles connaissances pour modifier leur façon de cultiver », explique Kalipha Athie, le Président de l’AVED. « Nous avons appris à fabriquer du compost solide en aérobie avec du fumier de cheval, de la bouse de vache, des tourteaux de bois, de la cendre et de l’eau », témoigne Fanta Ba, maraichère mais aussi vice-présidente de l’AVED. « J’ai découvert beaucoup de choses », poursuit Faïda Ba de Missirah. «  Je ne pensais pas qu’on pouvait fabriquer des pesticides à base de feuilles de neem, de poudre de tabac et d’eau savonneuse ». Le stage n’est d’ailleurs pas fini. Laurent Mendy, le formateur en agroécologie et les formateurs locaux ont prévu 3 autres temps de suivi de stage, en février, avril et juin prochain. Des visites sur le terrain sont prévues pour voir comment les stagiaires ont mis en pratique ce qu’ils ont appris et corriger les éventuelles erreurs.
Du côté de Sankoun Yock, un responsable de l’association nantaise Colibantan, le partenaire et financeur de ce stage, beaucoup de satisfaction également. « C’est le 7éme stage en techniques de maraichage qui est organisé dans ce centre depuis 2012 : « La formation des populations, c’est essentiel pour que les cultivateurs produisent mieux en quantité mais aussi en qualité. Et pour que la terre et l’activité agricole et maraichère prennent davantage de valeur ».
L’année 2015 sera d’ailleurs pour le centre de formation de Colibantan une année très riche. Avec un projet de formation en apiculture. Un projet qui vient d’être lauréat d’un appel à projet national en France. Et qui va également bénéficier d’un soutien du Ministère de l’Elevage du Sénégal, dans le cadre du programme PADA (Projet d’Appui au Développement de l’Apiculture).
Bruno Sotin BRIAND