Isaac Yankhoba Ndiaye : «Ceux qui n’étaient pas contents nous applaudissent aujourd’hui»

 

 

Introduisant, hier, le thème : «le Conseil constitutionnel et ses perspectives» lors des Doctorales de la Faculté des sciences juridiques et politiques, le vice-président du Conseil constitutionnel, Isaac Yankhoba Ndiaye, a soutenu qu’ils ont bien fait de valider la candidature de Me Abdoulaye Wade pour la présidentielle de 2012. «Les mêmes qui n’étaient pas contents sont aujourd’hui contents parce qu’on a rendu une décision sur la Cour de répression de l’enrichissement illicite.

Aujourd’hui, ils nous applaudissent. Donc, c’est un des facteurs variant en fonction des intérêts politiques du moment», dit-il. Des propos rapportés par «Le Quotidien». Il est conscient que personne ne les épargne au Conseil constitutionnel. «Et ce n’est pas singulier au Sénégal. En France, le Conseil constitutionnel est présenté comme une machine à bannir. On nous critique essentiellement parce que nous avons l’art de rendre des décisions d’incompétence et d’irrecevabilité. Pour 80% des requêtes, le Conseil constitutionnel se déclare incompétent, surtout lorsqu’il s’agit de questions délicates et sensibles», reconnaît-il. «Devant le Conseil constitutionnel, nous sommes le dernier recours. A force de dire qu’on est incompétent, le peuple va faire recours à la violence», pense l’ancien Doyen de la Faculté de Droit qui soutient que chaque acte posé par le Conseil constitutionnel peut faire avancer ou retarder l’Etat de droit.

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