L’OBS – Les entreprises étrangères qui raflaient la plupart des gros marchés de l’Etat ont maintenant un concurrent de taille. Le Conseil sénégalais d’investissement (Csi) est mis en place par une vingtaine d’hommes d’affaires sénégalais qui vont mettre 50 milliards FCfa pour sauver le privé national.
Le Conseil sénégalais d’investissement a principalement pour but de mettre fin à la boulimie des entreprises et sociétés étrangères qui raflent tous les marchés de l’Etat. C’est le cas avec les contrats de concession des terminaux du Port autonome de Dakar, des projets de construction des dizaines de milliers de logements sociaux à Dakar et à Diamniadio. Un coup dur à l’entreprise sénégalaise promise à une mort certaine. Conscients de ce risque, ces premiers hommes d’affaires ont fait le serment d’inverser la tendance. L’option est de se constituer en Consortium pour capter tous les marchés et projets de l’Etat afin de sauver les milliers d’emplois et imposer une sorte d’exigence nationale. La stratégie est claire : Le Csi sera administré par une grande personnalité neutre, entourée d’une équipe d’attaque. La structure qui se décline sous la forme d’une entreprise va postuler à tous les appels d’offres lancés dans n’importe quel domaine d’activité. Avec la large palette de compétence et la grande puissance financière du groupe, les chances du Csi d’aspirer tous les marchés sont grandes.
Seulement, même si le groupe n’est pas encore fermé, le Csi ne compte pas accepter n’importe quel homme d’affaires. Ses initiateurs veulent se démarquer de la chose politique. Il s’agit, selon eux, de ne pas donner l’impression de travailler aux côtés du pouvoir ou de l’opposition. Le critère de la crédibilité compte pour beaucoup pour une admission dans le groupe.
NDIAGA NDIAYE