Brésil: Une manifestation dégénère à Sao Paulo

 

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Une manifestation contre la hausse du prix des transports a dégénéré à Sao Paulo, où les autorités ont fait appel à la force pour calmer la foule.

La mobilisation a réuni quelque 15’000 personnes, selon les manifestants, 1200 selon la police. Des balles en caoutchouc ont également été utilisées par les forces de police.

Trois personnes ont été blessées, selon les médias, dont un journaliste de «O Estado de Sao Paulo», et quatre manifestants arrêtés. Plus d’un millier de policiers ont été mobilisés.

La manifestation, comme les trois précédentes durant le mois de janvier, était convoquée à l’appel du mouvement «Passe Livre», qui exige la gratuité des transports.

Le 10 janvier, un mouvement similaire avait rassemblé quelque 30 000 personnes à Rio de Janeiro et à Sao Paulo, selon les organisateurs.

Le prix du ticket de bus est passé début janvier à Sao Paulo de 3 réais à 3,50 réais (1,15 francs), alors que l’inflation sur l’année a été de 6,4%.

En juin 2013, en pleine coupe des Confédérations (football, ndlr), le Brésil avait été secoué par des manifestations massives pour réclamer l’amélioration des services publics et critiquer l’argent investi dans la Coupe du monde (juin-juillet 2014). La compétition avait débuté par un mouvement de protestation étudiant.

Manque d’eau

En plein été austral, ce qui semblait être une menace est devenue réalité: l’eau commence à manquer dans le centre de Sao Paulo, la riche mégapole du Brésil frappée par une grave sécheresse qui menace aussi l’approvisionnement en électricité. Tiago Guimaraes a été prévenu à son travail que l’immeuble où il vit au centre-ville n’avait plus une goutte d’eau. Il a pu prendre une douche au gymnase avant de rentrer chez lui.

«Mardi, c’était la première fois qu’on a manqué d’eau. Mercredi nous n’en n’avons pas eu non plus, après c’est revenu mais jusqu’à quand?», raconte cet architecte de 34 ans né dans l’État de Ceara, dans le nord-est aride du Brésil.

«Là-bas, nous avons connu une crise hydrique dans les années 90 et on a toujours essayé d’économiser l’eau. J’ai acheté un réservoir de 140 litres d’eau pour ne pas en manquer», ajoute-t-il.

La région métropolitaine de Sao Paulo et l’intérieur de l’État subissent depuis des mois la pire sécheresse des 80 dernières années, avec des coupures d’eau durant plusieurs jours.

Le manque de pluies a touché les grands barrages pour l’eau potable qui fournissent l’État de Sao Paulo où vivent 40 millions de personnes.

(ats/Newsnet)