L’Ukraine préparait vendredi sa riposte au lendemain de l’abandon de l’aéroport de Donetsk, désormais aux mains des rebelles prorusses qui rejettent toute nouvelle trêve avec Kiev.
Le Kremlin accuse aussi Kiev d’être responsable des dizaines de morts de ces derniers jours.
«Les autorités de Kiev ont donné l’ordre officiel de lancer une opération militaire d’envergure pratiquement sur toute la ligne de contact» entre forces régulières ukrainiennes et rebelles prorusses, en utilisant l’artillerie et l’aviation contre des secteurs très peuplés», a affirmé M. Poutine lors d’une réunion du Conseil de sécurité russe.
Le leader séparatiste ukrainien Alexander Zakhartchenko a de son côté exclu de négocier un cessez-le-feu avec les autorités ukrainiennes et a assuré que les rebelles prorusses progresseraient jusqu’aux frontières administratives de la région de Donetsk, a rapporté l’agence de presse russe Interfax. «Il n’y aura de notre part aucune tentative de discussion d’un cessez-le-feu», a-t-il prévenu, s’exprimant devant des étudiants à Donetsk.
«Nous poursuivrons notre offensive jusqu’aux frontières de la région de Donetsk et si je perçois une menace émanant des autres parties, elle sera éliminée», a ajouté le dirigeant. Ce dernier est actuellement galvanisé par le succès remporté par ses troupes dans le secteur de l’aéroport de Donetsk, où les forces gouvernementales se sont retirées du nouveau terminal, totalement détruit.
L’UE demande une enquête
L’Union européenne a par ailleurs appelé vendredi à une «enquête impartiale» après le bombardement la veille d’un trolleybus à Donetsk, qui a fait au moins 13 morts et dont les autorités et les rebelles prorusses se sont mutuellement rejeté la responsabilité.
Bruxelles a dénoncé «l’escalade des combats et les violations récentes et significatives du cessez-le-feu résultant des actions de groupes armés illégaux dans l’est de l’Ukraine qui ont fait de nombreuses victimes civiles et militaires».
L’UE plaide pour une nouvelle réunion «dès que possible» du groupe de contact composé de représentants de Kiev, de Moscou et de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).
(ats/Newsnet)
