Le nouveau commissaire de police de Tambacounda, Lamarana Diallo, déploré les faux-témoignages effectués par certaines personnes pour aider des ressortissants étrangers à obtenir une pièce d’état civil sénégalaise.
‘’Si jusqu’ici le bureau des passeports construit dans les locaux du commissariat de Tambacounda n’est pas ouvert, c’est par mesure de prudence’’, a dit M. Diallo, lors de consultations juridiques gratuites organisées dans le cadre d’une journée portes ouvertes de la maison de justice de Tambacounda.
”Les autorités veulent s’entourer de toutes les garanties, afin que ceux qui n’ont pas droit à ce document ne puissent pas en disposer”, a expliqué le commissaire. Il a invité les délégués de quartier ainsi que les personnes tentées par ces faux-témoignages à ”faire preuve de responsabilité, compte non tenu de la sanction à laquelle elles s’exposent”.
Soulignant le caractère ‘’sensible’’ de zone frontalière que revêt la région de Tambacounda, il a indiqué que certains garde-fous s’imposent. A ce propos, Lamarana Diallo a annoncé qu’à l’ouverture de ce bureau des passeports, toute personne n’ayant pas présenté de certificat de nationalité, notamment ceux qui portent certains patronymes, se verra refuser ce document de voyage.
”Certains parents d’origine étrangère, pour faire inscrire leurs enfants à l’école, se croient obligés de leur faire établir des pièces sénégalaises, alors qu’en réalité ils peuvent aller à l’école sénégalaise, même avec des documents étrangers”, a expliqué l’officier du centre d’état civil principal de la mairie de Tambacounda, Amadou Demba Thiam.
M. Thiam a relevé cependant qu’en réalité, l’officier d’état civil est habilité à recevoir la déclaration de naissance tout enfant qui naît dans sa circonscription, même si ses parents sont d’origine étrangère.
ADI/AD
APS/
