Tambacounda : [Photos] signature de protocole organisant la campagne d’exploitation de la forêt pour préserver la ressource.

 

L’Inspection régionale des eaux et forêts de Tambacounda a réuni pendant deux jours (jeudi et vendredi 23 janvier 2015), les maires, les présidents de conseils départementaux et tous ceux qui interviennent dans l’exploitation de la forêt à fin de partager l’arrêté ministériel organisant la campagne d’exploitation   forestière 2014/2015. Le premier jour a servi à la lecture et à l’amendement d’un protocole d’accord sur l’exploitation. Au second jour, les collectivités locales ont signé le protocole qui détermine les organismes et autres Groupements d’Intérêts Economiques(GIE) bénéficiaires de quota. Un protocole qui définit les possibilités offertes par les forêts aménagées. A en croire Pape Assane Ndiour, Inspecteur régional des Eaux et Forêts de Tambacounda, « désormais l’exploitation n’est autorisée que dans les forêts aménagées. Contrairement à ce qui se faisait avant. Car celle-ci  se faisait n’importe comment et n’importe où ».  C’est depuis 2005 que ces dispositions des forêts aménagées sont mises en pratique au Sénégal, ce qui constitue selon l’Inspecteur Ndiour, « une grande innovation». Et effet, la région de Tambacounda détient à elle seule presque 48% du quota national, soient plus de 452.000 quintaux de charbon de bois contre 929.000 (quintaux) pour le niveau national. Une région qui dispose aussi de 14 forêts aménagées pour une superficie qui avoisinant les 500.000 hectares. 585 villages sont concernés par cette innovation. Au  niveau de l’exploitation, on dénombre  332 organismes d’exploitation forestière composés de coopératives mais aussi de GIE. Beaucoup d’acteurs sont ainsi concernés, notamment les maires des communes de l’ensemble de la région. Après le partage dudit protocole et les débats qui ont suivi, il a été procédé à la signature de protocoles entre l’inspection et les collectivités locales. L’inspecteur Ndiour précise que pour la première fois,  il sera procédé à une adjudication. En guise d’exemple, dans la forêt de WOULI, il  est choisi une parcelle pour procéder à cette adjudication.  Cela va sensiblement faciliter le contrôle et la ressource sera beaucoup plus préservée. Par conséquent, l’aménagement se fait sur la base d’un parcellaire avec une rotation de 8 ans. Et là on coupe des espèces qui rejettent des souches et qui donnent du bon charbon. Pour cela donc, l’utilisation de la meule casamançaise est obligatoire car le rendement est beaucoup plus important et il peut même être doublé par rapport à celle traditionnelle. C’est donc un aménagement intégré qui s’occupe aussi des aspects agro pastoraux. Car aucune exploitation n’est possible sur un rayon de 100m autour des mares. Cela pour sauvegarder les points d’eau afin que les bétails puissent s’abreuver. Et Pape Assane Ndiour de souligner que l’inspection régionale  de Tambacounda a versé au trésor public plus d’un milliard de francs CFA.

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Ansoumana SADIO/www.Tambacounda.Info/