Inventions et innovations technologiques : Le Grand Prix du chef de l’Etat sera relancé cette année

 

Le Grand prix du président de la République pour la promotion de l’invention et de l’innovation technologique sera à nouveau attribué après 10 ans d’interruption. La révélation a été faite par Makhtar Dia, directeur de l’Agence sénégalaise pour la propriété industrielle et l’innovation technologique (Aspit).

L’Agence sénégalaise pour la propriété industrielle et l’innovation technologique (Aspit) va donner un nouveau souffle à la promotion de la créativité. Le département des Mines et de l’Industrie abritant cette structure entend mettre en valeur le travail des Sénégalais qui consacrent leur temps et leur énergie à la recherche de solutions aux contraintes locales de développement.

« Le Grand prix du chef de l’Etat pour la promotion de l’invention et de l’innovation technologique sera célébré en avril. Le président de la République, Macky Sall, a voulu renouer avec ce prix pour mieux encourager nos inventeurs et innovateurs », a annoncé Makhtar Dia, le directeur général de l’Aspit.

Cette décision va, à coup sûr, créer l’émulation dans l’univers des inventeurs en quête de solutions pour un passage à l’industrialisation de leurs œuvres et jeter à nouveau la lumière sur les innovations technologiques des Sénégalais.

Au-delà de la perpétuation d’une tradition, les autorités veulent inciter les inventeurs et innovateurs à tendre vers la perfection en restant dans la dynamique de compétitivité dictée par les exigences de la mondialisation. « Ces inventeurs donnent de la visibilité au Sénégal grâce à des prix qu’ils remportent au niveau international. Le Grand prix du président de la République leur permet de renouer avec la compétitivité », a-t-il dit.

Il est aussi connu que le secteur souffre de l’absence de mise à niveau de ces acteurs en ce qui concerne la mobilisation des financements. L’Aspit, qui est le point focal de l’Association africaine pour la propriété intellectuelle (Oapi), déroule des activités d’information et de formation avec comme référence de participer à lever les obstacles au processus du développement du Sénégal.

« Nous nous inscrivons dans la continuité de tout ce qui a été fait au cours de ces dernières années. L’Agence compte assumer sa mission dans le processus de développement du Sénégal à travers le Plan Sénégal émergent (Pse) qui est notre document de référence. Toutes les missions de l’Aspit sont en phase avec le chef de l’Etat », a affirmé

M. Dia. L’utilité publique des inventions des Sénégalais n’est plus à démontrer comme le certifient des distinctions obtenues au niveau national et international.

Face à l’explosion des nouvelles technologies de l’information, les procédures de protection des œuvres sont simplifiées. Il reste, pour les nouveaux innovateurs, de prendre conscience des enjeux de protection de leurs inventions. Les règles de l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (Oapi) s’appliquent aux requérants.

« Nous les informons sur les avantages et les procédures de la protection et les aider à être compétitif sur le plan national et international. Tout ressortissant de l’Oapi ne paie, en général, aucune taxe », a précisé le Dg de l’Aspit.

L’autre défi à relever reste l’exploitation des brevets. Jusqu’ici, les concepteurs ne tirent pas profit de leurs créations. Le passage à l’industrialisation est nécessaire pour que les inventeurs bénéficient pleinement des retombées de leurs œuvres.

« Pour que nos compatriotes gagnent de l’argent à partir de leurs brevets, il faudra essayer d’aller vers l’industrialisation. Je tends la main au secteur privé. Il faut que le privé prenne des risques d’investir dans le portefeuille d’innovation des Sénégalais », a plaidé Makhtar Dia.

L’apport des innovations technologiques n’est plus à démontrer. Les exemples des pays qui ont misé sur les inventions pour sortir du sous-développement ne se comptent plus surtout en Asie et en Amérique latine.

Le Soleil