Bakel :[Photos] festival des ondes d’intégration, De grands moments d’unité et de cohésion entre peuples africains.

 

Les lampions se sont éteints  sur la 7é édition du festival des ondes d’intégration de Bakel tenu du 16 au 18 janvier dernier. Avec comme thème central : « la communication au service du développement », les moments ont été  joviaux et  ont aussi servi à la revalorisation et à la revivification de la culture africaine en général et celle locale en particulier.

Le festival des ondes d’intégration  s’est  tenu  cette année encore, pour la septième fois. Parrainé par l’ancien premier ministre Aminata Touré qui s’est faite représenter, l’invité d’honneur a été le ministre garde des sceaux Sidiki Kaba.  Trois jours de festivités ont permis aux populations de Bakel,  de communier avec leurs amis et frères des pays de la sous-région dont la Mauritanie, le Mali, le Tchad et le Niger, entre autres pays représentés. Selon le coordonnateur du festival Bacary   Diakité, qui a fait face à la presse  à Tambacounda pour tirer le bilan de la rencontre, ça a été une grande réussite sur tous les plans. D’entrée, il a souligné pour s’en réjouir, la présence de hautes  personnalités dont le ministre de la justice et l’avocate malienne Kadidiatou Traoré, elle aussi marraine de la dite édition, qui  ont rehaussé l’éclat des manifestations.  En plus, le festival a permis de faire revivre et revaloriser le patrimoine culturel africain. Mr Diakité a insisté sur le mot africain car, selon lui, « c’est l’Afrique qui a été à la fête puisque, beaucoup de pays ont pris part aux manifestations. De la Mauritanie au Tchad, en passant par le Niger et le Mali dont la présence et les prestations fortement appréciées d’une actrice touarègue de Gao, des acteurs culturels  et d’imposantes délégations de tous ces pays ont répondu à l’appel des populations Bakéloises. Et cette marque de considération nous est allée droit au cœur et a contribué à donner un cachet populaire et une dimension internationale à ce festival ». Abordant le thème choisi, il  n’est pas fortuit dira le coordonnateur d’autant plus que les organisateurs se sont fait une religion consistant à croire que c’est seulement avec la communication, qu’ils pourront raccorder  les ondes de l’intégration. Aujourd’hui c’est le monde de la communication, renchérit-il, non sans préciser que c’est la radio locale « Djida Fm » qui est une radio de développement qui est l’initiateur du festival qui se tient depuis sept ans. « Si l’intégration a toute la place qui lui sied dans ce festival, c’est parce qu’aussi nous sommes convaincus que le panafricanisme ne peut se développer que dans l’intégration car il n’y a pas de chose plus douloureuse que quand on n’est pas en bons termes avec ses voisins immédiats », a laissé entendre Bacary  Diakité. Pour mémoire, le coordonnateur a évoqué la douloureuse crise sénégalo-mauritanienne pour étayer son argumentation. « Nous en avions grandement  souffert »  a-t-il lancé avant de poursuivre, « nous ne voulons plus que cela se reproduise et c’est pourquoi, ce festival est un bon cadre d’échanges et de raffermissement des liens entre les peuples ».

Les différentes facettes culturelles dévoilées.

Le festival des ondes d’intégration est aussi un moment de mettre sur la sellette les différentes facettes culturelles du continent et de la localité plus particulièrement. A en croire Bacary Diakité toujours dans son entretien ave les journalistes, l’apothéose a été la danse du cheval. Pour lui et ses invités, c’est le moment qui a le plus retenu l’attention. « Il serait inconcevable de penser qu’un cheval pourrait être dompté à ce point.  Du spectacle, les chevaux et leurs jockeys en ont produit », s’exalte Mr Diakité. L’exhibition des tresses et des coutures à la mode africaine a aussi fasciné le coordonnateur tout comme le très nombreux public, sans occulter les régates organisées sur le fleuve. « De grands moments de revivification de la culture », avance-t-il.  Suffisant pour qu’il assène que l’Afrique est réellement un terreau de culture.

Me Kadidia Traoré avocate à la cour au Mali et invitée du festival, présente à ses côtés n’a pas manqué de s’épancher elle aussi sur la réussite du festival, avant de louer son rôle fédérateur. « Il permet la cohésion et stabilité entre les peuples », s’est réjoui l’avocate. En plus, ajoutera-t-elle, « il a été de bout en bout géré par les jeunes et les femmes qui y ont été en pôle position ». C’est un signe selon elle car, « sans cette frange de la population, il n’y a point de développement. Rien que pour cette réunion et la  communion  des peuples, il mérite d’être tenu et pérennisé »,  a conclu l’avocate, visiblement satisfaite de l’organisation. Tous inviteront les pouvoirs publics des pays ayant pris part à ce festival, d’inscrire cette activité dans leurs différents agendas culturels nationaux.

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Par Abdoulaye Fall/www.tambacounda.info/