Le nouveau président italien sur le point d’être élu

 

Le 4e tour de scrutin pour désigner le nouveau président italien a débuté ce samedi 31 janvier à 9h30. Compte tenu du temps nécessaire pour faire défiler un millier de sénateurs, députés et représentants des régions dans les quatre isoloirs installés à la Chambre des députés puis dépouiller les bulletins, le résultat devrait être connu peu avant 13 heures.

Lors des trois premiers tours jeudi et vendredi, une majorité des deux tiers était nécessaire et les principales formations avaient appelé à voter blanc, une consigne suivie par plus de 500 grands électeurs à chaque tour.

Désormais, une majorité simple de 505 voix suffit pour être élu. Le chef du gouvernement Matteo Renzi a appelé les grands électeurs de son Parti démocrate (PD) et bien au-delà à voter pour Sergio Mattarella, afin d’obtenir «la plus grande convergence possible dans l’intérêt de l’Italie».

L’intéressé, un homme discret et réservé à la réputation de droiture, est resté reclus ces derniers jours, sans faire la moindre déclaration publique.

Respect des consignes

Le PD, qui a approuvé jeudi à l’unanimité le choix de Sergio Mattarella, dispose de 415 grands électeurs, auxquels s’ajoutent plusieurs dizaines d’élus d’autres groupes alliés, mais les élus du PD ont plusieurs fois montré que dans le secret des urnes, les consignes de vote ne tenaient pas nécessairement.

Plusieurs autres formations ont annoncé qu’elles voteraient pour M. Mattarella, comme le parti de gauche SEL et le Nouveau Centre Droit du ministre de l’Intérieur Angelino Alfano, ancien proche de Silvio Berlusconi.

L’ex-Cavaliere considère quant à lui le choix de M. Mattarella comme une «trahison» de la relation tissée avec M. Renzi, qu’il a plusieurs fois aidé ces derniers mois à faire passer des réformes rejetées par l’aile gauche du PD. Il a appelé les élus de son parti Forza Italia à continuer de voter blanc.

Sergio Mattarella, 73 ans, est un Sicilien héritier de la démocratie chrétienne passé à gauche parce qu’il trouvait sa famille politique trop pro-Berlusconi. Parlementaire durant 25 ans, cinq fois ministre, il est juge à la Cour constitutionnelle depuis 2011.

(ats/Newsnet)