Le Vatican: Le chef de la garde suisse n’estime pas avoir été trop sévère

 

Le pape François voulait amener de «l’air frais» en renouvelant le poste, affirme le Saint-Gallois Daniel Rudolf Anrig, qui met un terme à sa fonction ce samedi 31 janvier .

Avec un contingent de 110 hommes assurant le service, la garde suisse «nécessite un commandement strict et les gardes le comprennent», explique Daniel Rudolf Anrig dans une interview diffusée samedi par le Tages-Anzeiger et le Bund. Il dit n’avoir entendu aucune critique venant de la troupe à cause d’un style de commandement trop dur.

Le pape a décidé au début décembre de remplacer le commandant de la garde pontificale. Selon des informations du quotidien Il Messaggero et de l’agence spécialisée sur le Vatican I.MEDIA, Daniel Anrig était jugé trop sévère par certains gardes. Les 120 membres de «la plus petite armée au monde» auraient ainsi été astreints à effectuer de longs tours de garde.

Le Saint-Gallois de 42 ans déclare au contraire qu’il a mis en œuvre de «nombreuses réformes», qui ont facilité la vie des gardes. Il cite notamment l’introduction de permission de plusieurs jours, des réformes dans le domaine opérationnel et de la sécurité, ainsi que dans la formation.

«J’ai dû amener les meubles moi-même»

Quant à la garde d’honneur de deux heures sans boire ni manger, il l’explique par le fait «l’uniforme le plus célèbre au monde» ne doit pas être taché. Des distributeurs d’eau ont été placés dans les salles de repos, relève Daniel Rudolf Anrig.

Il rejette également les spéculations de certains médias concernant l’agrandissement de son appartement de fonction au Vatican. «Le logement n’est pas luxueux et j’ai dû amener les meubles moi-même», clame le commandant sortant. Grâce à la rénovation, il a pu pour la première fois, explique-t-il, y loger sa famille de six membres et des invités.

Daniel Rudolf Anrig voit dans son remplacement un signe positif. Pour lui, cette décision montre l’intérêt du souverain pontife actuel pour la garde. Le Saint-Gallois, nommé en 2008 par le pape Benoît XVI, reconnaît toutefois qu’il aurait «volontiers continué à exercer ses fonctions» au sein de la garde suisse.

(ats/Newsnet)