Travail forcé: Des centaines d’enfants esclaves secourus en Inde

 

La police indienne a secouru des centaines d’enfants réduits en esclavage et contraints à travailler jusqu’à 16 heures par jour, lors d’opérations menées depuis plusieurs jours dans des boutiques d’Hyderabad (centre), à l’issue desquelles une trentaine de trafiquants ont été arrêtés, a annoncé ce vendredi 30 janvier un responsable de la police.

La police a notamment découvert jeudi 120 enfants, dont plusieurs étaient malades, sous-alimentés et traumatisés, lors de perquisitions effectuées dans des boutiques vendant des bracelets et d’autres commerces, a déclaré à l’AFP le commissaire-adjoint V. Satyanarayana, chargé du sud d’Hyderabad.

«Ils ont des maladies de peau chroniques et sont sous-alimentés. Ils sont visiblement en état de choc», a ajouté le policier, soulignant que les enfants esclaves étaient détenus dans des locaux sordides sans ventilation et exposés à des gaz nocifs.

Vendus par leurs parents

Les enfants ont affirmé être obligés de travailler seize heures par jour sans pause, et être menacés de violences et de privation de nourriture s’ils n’obéissaient pas aux ordres, a-t-il poursuivi.

De nombreux enfants ont été transportés en 2014 à Hyderabad en provenance de l’Etat pauvre du Bihar (nord) après avoir été vendus par leurs parents à des trafiquants pour une somme comprise entre 5’000 (80 dollars) et 10’000 roupies (160 dollars).

Quelque 220 enfants ont déjà été secourus par la police la semaine dernière dans le cadre de cette opération menée à la suite d’informations fournies par des défenseurs des droits des enfants et des indicateurs de la police. Certains parmi les enfants n’avaient pas plus de six ans.

Nombreuses arrestations

Trente-et-une personnes ont été arrêtées sous l’accusation d’esclavage d’enfants, a indiqué le commissaire-adjoint Satyanarayana.

Quelque 4 millions d’enfants indiens travaillent en tant que domestiques, dans des restaurants et dans des usines de confection de vêtements, selon des chiffres officiels publiés en 2014, mais les défenseurs des droits des enfants estiment que ce nombre est sous-évalué.

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(afp/Newsnet)