S’il y a une structure de prise en charge d’enfants en situation difficile qu’il faut appuyer, il s’agit véritablement de l’orphelinat “Edeukeur” sis au quartier Quinzambougou. La situation que vit ce lieu de récupération d’enfants en situation difficile est révoltante. Ici, tout y est urgence. En plus des factures d’eau et d’électricité, la prise en charge des enfants pose un réel problème. Excepté quelques gens de dieu qui l’assistent dans cette noble mission, personne ne semble s’émouvoir de la situation. C’est à se demander si des bonnes volontés ne se réveillaient pas dans la ville.
La visite effectuée à l’orphelinat « Edeukeur » lors de la distribution de don qu’y faisait le Garde des Sceaux, Me Sidiki Kaba , a permis de se rendre compte des difficultés que traverse la structure. C’est une situation très difficile que rencontre la bonne dame en charge des enfants. « 26 mômes mis à sa disposition et dont la plupart sont des enfants abandonnés, et des bébés de moins d’un mois, peuplent le lieu », raconte la brave et infatigable Géraldine qui, en compagnie des femmes de charge recrutées pour la circonstance, s’affaire avec beaucoup de soin autour d’eux. Cependant, elle dit rencontrer énormément de difficultés pour s’occuper correctement des enfants qui pourtant n’ont pas demandé à venir au monde mais, méritent tous tant qu’ils sont, aide et soutien. Il y a de quoi crier gare à l’orphelinat “Edeukeur”. Le lieu était coupé de son électricité, l’eau n’en parlons même pas, la nourriture difficilement trouvée surtout le lait pour alimenter les bébés abandonnés et sans assistance. L’orphelinat broie vraiment le noir et si l’on y prend garde, la situation risque de s’empirer. Il aura fallu que Géraldine aille voir les responsables de la Senelec pour trouver un moratoire, afin de pouvoir ramener le courant. “Nous sommes fatigués et demandons aide et assistance aux autorités et aux bonnes volontés”, prie la bonne dame. « Récemment, des jumeaux âgés de moins de deux mois, qui avaient perdu leur maman nous ont été envoyés et eux, ils ont besoin de lait pour se nourrir. Malheureusement, nous n’en disposons pas à suffisance. Nous comptons sur l’appui des gens de dieu et autres dons, pour une bonne prise en charge de ces tout-petits en quête d’aide et de soutien », clame Géraldine, la mine triste, au milieu de sa famille nombreuse constituée d’enfants en situation difficile. Et c’est pourquoi, elle n’a pas tari d’éloges en direction de Sidiki Kaba qui, sans être interpellé, précise-t-elle, « est intervenu pour nous apporter aide et assistance. C’est un important lot de produits alimentaires et autres couches et bonbons pour enfants, que le défenseur invétéré des droits de l’Homme, a gracieusement mis à notre disposition ». Ce geste, renchérit la dame de cœur, « permettra de ramener le sourire dans la pouponnière qui traverse des moments presqu’insoutenables. Seulement ajoutera-t-elle, « nous profitons de la presse pour interpeller les autres fils de la région, à suivre les traces du Garde des Sceaux. Tout soutien de toute nature est le bienvenu chez nous car, nous en avons grandement besoin ». La mairie de la ville n’a pas besoin d’être interpellée ou sollicitée pour réagir face à la situation de détresse que vit l’orphelinat. Elle se doit de prendre en charge les dépenses liées aux factures d’eau et d’électricité. Il ne lui est pas demandé de payer les charges salariales du personnel mais, elle doit se faire l’obligation d’assurer à ce lieu de récupération des enfants abandonnés ou orphelins, l’eau et l’électricité nécessaire à leur survie. Ce ne serait pas demander au bon dieu sa barbe ! Il est aujourd’hui grand temps que les autorités de la région et du pays tout comme les autres âmes charitables pensent à mettre un terme au calvaire de ces enfants devenu une indescriptible galère.
Abdoulaye FALL /www.tambacounda.info/
