[Photos] GESTION TRANSHUMANCE ET DES CONFLITS DANS LA ZONE DE LA FALEME Des autoroutes de la transhumance et cadre de concertation de prévention préconisé

 

De la transhumance interrégionale et transfrontalière naissent des conflits avec les populations autochtones. Divagations, coupes abusives des arbres, vols de bétail dépravation des mœurs génèrent des heurts souvent très violents et meurtriers. Pour y faire face, il est fortement recommandé  la mise en place d’un cadre local de concertation, d’harmonisation efficace, de prévention et de gestion des conflits pour la préservation de l’environnement, en plus des autoroutes de la transhumance.

L’Arrondissement de Kéniéba  qui est divisé en deux par  la Falémé, accueille  chaque année les deux tiers du cheptel national venant de régions voisines, en plus du Mali et de la Mauritanie en quête  de points d’eau et de pâturages. Kéniéba   érigé en arrondissement en 2010 est situé à l’extrême Est du Sénégal, précisément dans le département de Bakel. Malgré cette mesure de protection, souligne Aminata Mbengue assistante de projet à L’ISRA, qui a présenté l’étude finale  ayant commencé depuis 2012 sur «  La gestion de la transhumance et la mise en place de cadre de concertation au niveau de l’Arrondissement de Kéniéba » avec des image a l’appui, a explicité la très forte  pression sur les ressources de la forêt, et qui perturbe de plus en plus l’habitat naturel de la faune. Parmi les fortes recommandations figurent en bonne place  la  poursuite des campagnes de sensibilisation dans les zones concernées, l’harmonisation des cadres de concertation avec celles prévues dans la convention de gestion locale avec les autorités maliennes. Il y a aussi l’aménagement de parcours du bétail et des couloirs de passage aux abords du fleuve, l’aménagement de points d’eau sur l’axe Matam-Kéniéba

 C’est pourquoi en ouvrant les travaux de l’atelier de restitution du rapport final  sur « La gestion de la transhumance et la mise en place de cadre de concertation au niveau de l’Arrondissement de Kéniéba », l’adjoint au gouverneur de Tambacounda chargé du développement, Maguette Diouck   a souligné que « dans la zone de la Falémé, la transhumance crée de fortes pressions sur le ressources pastorales à travers la surcharge animale sur les pâturages et les coupes abusives des arbres  en vue de l’alimentation des troupeaux » . Des conflits sont souvent notés, dira M Diouck, entre transhumants et résidents.  A cet effet, il s’est félicité du bon déroulement des activités du PDESOC (Projet de Développement de l’Elevage au Sénégal Oriental et en Haute Casamance), qui a fait le choix de prendre en charge la problématique de la gestion durable des ressources et de la gestion des conflits liés à la transhumance. Pour le Dr Alioune Toure, le directeur du projet, « c’est dans ce cadre que le PDESOC et  le Laboratoire National de l’Elevage et de Recherches Vétérinaires (LNERV) de l’Institut Sénégalais de Recherches Agricoles (ISRA), ont établi un cadre de réflexion  pour mettre en place un dispositif efficace de prévention et de gestion des conflits. Il s’agit de développer l’élevage en mettant à la disposition des éleveurs un pâturage abondant, un plan d’occupation par l’approche unité pastorale avec le centre écologique et enfin, organiser la transhumance pour sauvegarder les ressources naturelles »

A son tour, le Dr Amadou Tamsir Diop, Coordonnateur du Projet ISRA-LNERV, a mis en avant les innombrables richesses de cette zone tout en saluant l’initiative du  PDESOC qui relève   du Ministère de l’élevage. Pour le Dr Diop,  dans l’arrondissement de Kéniéba où  la problématique de la gestion durable des ressources naturelles et de la gestion des conflits liés à la transhumance se pose avec acuité, il sera organisé des campagnes de formation des éleveurs transhumants, de  sensibilisation et d’information auprès des acteurs concernés.

. Au nom des éleveurs, Amadou Diallo, le président de la maison des éleveurs de Tambacounda,  a insisté sur les contraintes de la transhumance avec son lot de conflits et même de morts. Omar Sadio, un des transhumants, a souligné les difficultés rencontrées par les éleveurs surtout au Mali ou leurs animaux sont mis en fourrière. Il se félicite de la mise en place des cadres concertation.

 [orbit]

Pape Demba SIDIBE/www.tambacounda.info/