TAMBACOUNDA : Education, Formation et Information, des obstacles à l’autonomisation des femmes.

 

Dans la région naturelle du Sénégal Oriental, l’autonomisation des  femmes peine à se traduire en réalité. Quelques obstacles épistémologiques se dressent devant ce vœu. L’on peut, entre autres, citer les problèmes liés à l’éducation à la formation et à l’information des femmes.

Dans les régions de Tambacounda et Kédougou, les femmes ont souffert de certaines pesanteurs d’ordre socioculturel. Celles-ci ont fait que la scolarisation des filles et l’achèvement de leur cycle scolaire élémentaire étaient assimilables à déplacer une montagne. Des organisations de femmes s’activent aux côtés des comités « Scofi », mettent à contribution d’autres partenaires de l’école pour inverser la tendance. Les filles entrent en masse à l’école, beaucoup d’entre elles terminent le cycle élémentaire avec de brillants résultats, accèdent au collège. A ce niveau aussi, d’autres facteurs bloquants s’invitent au débat, les grossesses et mariages précoces. Les associations de femmes et autres organisations de défense des droits de l’Homme ruent dans les brancards et suent à grosses gouttes pour faire reculer ces barrières car, « nous ne saurons jouer pleinement notre partition dans le combat pour la parité et le développement de ce pays sans de bons fondamentaux en termes d’éducation », nous a confié Mme Traoré née Haby Coulibaly. Pour la présidente du comité régional d’organisation de la journée du 8 mars, « les femmes de Tambacounda ont grappillé pas mal de financements dans le cadre de leurs activités génératrices de revenus et de mini projets qu’elles ont conçus avec le concours de structures d’encadrement mais, elles ont encore des difficultés à s’en sortir, faute de maîtrise des principes et mécanismes de gestion ». Mme Traoré laissera entendre qu’il faut concevoir et planifier un programme approprié de formation des femmes, encourager les filles à embrasser les filières scientifiques dans les écoles de formation. L’autre épine plantée dans les pieds de ces femmes laborieuses, de l’avis de Mme Traoré, demeure le manque d’informations sur les opportunités offertes aux femmes et leurs droits fondamentaux. « Cela a pour conséquence logique le fait que nous sommes souvent reléguées au second plan sans coup férir. Pour atteindre l’autonomie des femmes, il va falloir relever ces défis majeurs » a conclu Mme Traoré.

Des foras se tiendront sur ces sujets le 8 mars prochain et au cours de la dernière semaine du mois d’avril consacrée à la journée régionale, une caravane de sensibilisation s’ébranlera dans les coins et recoins de la région afin de porter le message qui sied, l’instruction, l’éducation, la formation et l’information des femmes.

                                                                                                          Boubacar TAMBA/www.tambacounda.info/