Afrique du Sud: Paranoïaque, Pistorius ne jure que par le chakalaka

 

Incarcéré depuis octobre 2014 à Pretoria pour le meurtre de sa compagne Reeva Steenkamp, Oscar Pistorius vit un véritable enfer. Le champion paralympique semble en effet éprouver toutes les peines du monde à s’habituer au monde carcéral. Considéré comme un prisonnier de catégorie A, le Sud-Africain bénéficie de certains avantages: il peut recevoir des visites, passer jusqu’à 24 coups de fil par année, porter des bijoux, pratiquer un hobby et avoir une radio. Mais rien de tout cela n’aide l’athlète à se sentir mieux.

«Il Corriere della Sera», qui cite des médias locaux, relate que Pistorius a atteint un tel stade de paranoïa qu’il craint de se faire empoisonner. L’athlète est en effet sur le qui-vive depuis que plusieurs de ses codétenus, jaloux des privilèges dont il jouit, l’auraient menacé de mort.

Du chakalaka, en veux-tu en voilà

 Depuis plusieurs semaines, le Sud-Africain évite donc soigneusement de consommer les repas servis au pénitencier. L’athlète se contente de boîtes de conserve, qu’il se paie grâce à l’allocation de 12 euros qu’il touche chaque mois. L’alimentation d’Oscar Pistorius se limite alors à du chakalaka, un plat populaire en Afrique du Sud qui consiste en un mélange de légumes épicés. Le jeune homme de 29 ans aurait perdu tellement de poids qu’il ne parviendrait plus à adapter ses prothèses à ses jambes.

Mal à l’aise et constamment sur ses gardes, le champion paralympique, incarcéré dans une cellule individuelle, refuse parfois d’entrer en contact avec les autres prisonniers. Le cauchemar de l’athlète pourrait cependant bientôt prendre fin: ses avocats espèrent obtenir la transformation de sa peine en arrêts domiciliaires d’ici au mois d’octobre.

(joc)