«Les soldats russes se battent et meurent en grand nombre dans l’Est de l’Ukraine», où les séparatistes pro-russes combattent l’armée ukrainienne, a dit M. Vershbow lors d’une conférence de parlementaires européens dans la capitale lettonne. La Russie a jusqu’à présent démenti la présence de ses soldats en Ukraine. Le ministère russe des Affaires étrangères a rejeté quelques heures plus tôt les accusations américaines sur la présence de «milliers de soldats russes en Ukraine», réitérant une fois de plus que la Russie n’était aucunement impliquée dans le conflit ukrainien.
DiaporamaTorpeur et désolation à l’aéroport de DonetskRéunion du Conseil de sécurité vendredi
Le Conseil de sécurité de l’ONU tiendra vendredi matin une réunion sur le conflit dans l’est de l’Ukraine, qui connaît une relative accalmie, ont indiqué jeudi des diplomates. Trois hauts responsables de l’ONU feront le point de la situation devant les ambassadeurs des 15 pays membres. Cette nouvelle réunion se tient à la demande de la Lituanie.
«L’Otan ne cherche pas la confrontation avec la Russie, mais la Russie ne semble plus souhaiter s’intégrer à la communauté euro-atlantique», a dit le responsable de l’Otan. «Nous voyons une Russie révisionniste, en colère, qui viole les règles internationales, qui veut rétablir des zones d’influence et qui est préparée à redessiner les frontières par la force pour atteindre ses objectifs.»
Le mythe de la Russie humiliée
L’objectif du président russe Vladimir Poutine «semble être de transformer l’Ukraine en un Etat en faillite, et de supprimer et discréditer les voix discordantes en Russie, pour prévenir un Maïdan russe», a ajouté le responsable atlantique dans une allusion au mouvement rebelle qui avait chassé de Kiev le président pro-russe Viktor Ianoukovitch.
«Nous ne savons pas qui a appuyé sur la gâchette»
«Nous ne savons pas qui a appuyé sur la gâchette», a-t-il poursuivi, évoquant l’assassinat de l’opposant Boris Nemtsov à Moscou vendredi dernier. Mais ce dernier «était une voix puissante en faveur de la démocratie et contre l’engagement de la Russie en Ukraine».
«Même avant cet événement tragique, on voyait de plus en plus de preuves que l’incursion russe en Ukraine est de moins en moins populaire dans l’opinion publique russe, alors que les dirigeants russes sont de moins en moins capables de cacher le fait que des soldats russes se battent et meurent en grand nombre dans l’Est de l’Ukraine», a affirmé M. Vershbow. Le conflit armé entre les forces de Kiev et les rebelles pro-russes a fait plus de 6000 morts en onze mois selon l’ONU.
(ats/afp)