Tambacounda : le programme « Jangandoo » décèle la faiblesse des élèves surtout en mathématiques

 

 

Plusieurs cadres de référence ont été élaborés par le gouvernement du Sénégal pour améliorer l’accès des enfants au système formel. Toutefois, la qualité de l’éducation reste toujours problématique. Et au regard des défis à relever, le programme « Jangandoo », apprendre ensemble, veut promouvoir l’amélioration de la qualité des apprentissages au Sénégal et dans l’agenda post 2015.

Ainsi un atelier de restitution des résultats s’est tenu ce jeudi 9 avril 2015. Ce baromètre de la qualité des apprentissages au Sénégal a permis de déceler que le taux de réussite pour les enseignements apprentissages, dans l’ensemble, reste faible pour les enfants dans les deux langues de test que sont le français et l’arabe. Cette année au niveau national, ces résultats ont progressé au niveau des tests en lecture, en mathématiques et en culture générale. Seulement ils restent encore très alarment car, globalement, le taux de réussite ne dépasse pas trop les 25%. C’est dire que ce taux et à améliorer. Paradoxalement, en culture générale, il est encore bon parce qu’il est de plus 80%. C’est dire que nos enfants âgés de 6 à 14 ans, évalués à partir du CE1, ont des prédispositions intellectuelles qui leur permettent d’acquérir des connaissances. Selon Alassane Guissé, secrétaire exécutif de l’ONG GADEC, « au niveau de la région de Tambacounda, ces résultats ont été catastrophiques l’année dernière. Heureusement que pour cette année, il ya un léger mieux. Car pour les différentes matières précitées, ces résultats tournent autour de 15,7% contre 18% pour le niveau national. Et en lecture et compréhension, ce taux est de plus de 20% ». Mais en mathématiques, il reste encore très faible. A en croire Abdou Aziz Mbodj, représentant du LARTES (Laboratoire de Recherche sur les Transformations Economiques et Sociales), « la philosophie du LARTES est de faire un diagnostic fiable pour situer le mal et dégager les hypothèses qui sont à la base de ce mal ». C’est-à-dire constater ce qui ne va pas et amener à mobiliser toutes les communautés autour d’un traitement adéquat pour vaincre ce mal. Et ce diagnostic a été fait grâce à la collaboration des organisations partenaires comme le GADEC. « La nouveauté, c’est de partager sur ce qui ne va pas, en invitant inviter tout le monde à faire des propositions en vue des solutions qui pourront permettre d’améliorer la qualité des apprentissages », ajoute t-il. Ce qui a permis à l’Inspecteur d’Académie, Alassane Niane de souligner que ces recherches permettent d’avoir un regard sur le système. C’est donc une initiative qui sort des chantiers battus. « C’est la société civile qui est à la base de cette initiative. C’est justement là où réside toute son importance car ces tests ont une finalité, celle de voir les manquements du système pour pouvoir opérer des remédiations ». Mr Niane de souligner ensuite que les débats au niveau de l’académie tournent d’ailleurs autour du retour aux fondamentaux, c’est à dire comment faire pour que l’élève puisse lire et comprendre ce qu’il lit au lieu d’emprunter des stratégies ou des méthodes qui sont souvent très laborieuses.

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Ansoumana SADIO / www.Tambacounda.Info /