Les élèves des différents établissements scolaires de la commune, notamment des lycées et collèges, ont investi la rue ce vendredi 24 avril 2015. Encadrés par les forces de l’ordre, ils ont sillonné les artères de la ville pour exiger la fin des grèves et dire non à une année blanche.
Les élèves ne veulent pas entendre parler d’année blanche. Ils l’ont fait savoir à travers une marche de protestation qu’ils ont organisée dans la ville. « Considérant qu’il ne nous reste plus que quelques mois pour arriver aux examens scolaires du Bac, BFEM et CFEE, entre autres, considérant aussi que le programme peine à être bouclé du fait des perturbations notées ça et là, nous, élèves des établissements de Tambacounda demandons à l’état et aux enseignants de trouver un terrain d’entente afin que revienne la paix dans le système scolaire », a d’entrée servi leur porte parole. Selon Bara Faye, élève au lycée Mame Cheikh Mbaye et vice président du gouvernement scolaire, « depuis le 17 février dernier, l’école connait des perturbations. Et tous les pots cassés ne seront payés que par les élèves qui pourtant, n’y sont pour rien. Le bras de fer entre l’Etat et les syndicats d’enseignants ne fait que grever le quantum horaire qui a subi un lourd préjudice. Aujourd’hui, plusieurs heures de pertes sont notées et à cela, il faut y ajouter une véritable baisse du niveau des élèves », se désole Bara Faye. Pour toutes ces raisons, « l’Etat et les syndicats doivent mettre un terme à leur différent et trouver un compromis afin que nous puissions retrouver le chemin des classes. Nous en avons mal d’aller à l’école les lundis, pour n’y retourner que le vendredi ou Samedi », rugissaient les potaches, en remettant le mémorandum au gouverneur de la région et sur les pancartes desquels l’on pouvait lire : « Trouvez un terrain d’entente », « Non à une année blanche », « Notre avenir est hypothéqué ».
Cheikh Kane Niane, gouverneur de région recevant les élèves, s’est dit satisfait de leur démarche. « Je suis en phase avec votre démarche », leur a-t-il signifié. « Il y a encore de l’espoir pour sauver l’année scolaire », soutient le gouverneur mais, « il va falloir que les enseignants fassent preuve de souplesse. Qu’ils prennent conscience de ce que l’Etat peut ou ne peut pas pour que les choses puissent évoluer », conseille Cheikh Kane Niane. Répondant aux élèves qui soutiennent que leurs avenir et intérêts sont menacés, le gouverneur de Tambacounda rassure, « l’Etat fera de sorte et prendra toutes les dispositions idoines pour que vos intérêts et votre avenir ne soient guère compromis ». Sur le manque d’eau et d’électricité qui s’est greffé dans les revendications des potaches, le patron de l’exécutif régional atteste que le préfet du département est entrain de bien suivre le dossier et que des avancées sont entrain d’être notées. Le gouverneur termine en réitérant sa satisfaction à l’égard des potaches qui selon lui, ont fait preuve de maturité et de sens du dépassement dans leur attitude. « Vous pouvez revendiquer vos droits sans faire de violence et c’est ça l’esprit citoyen », s’est félicité Cheikh Kane Niane.
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Abdoulaye FALL et Ansoumana SADIO/www.Tambacounda.Info/
