Crimes de guerre: L’Uruguay va enquêter sur les crimes de la dictature

 

Le «Groupe de travail pour la vérité et la justice» aura pour mission d’«enquêter sur les crimes contre l’humanité commis par des agents de l’Etat ou ceux qui, sans en faire partie, étaient autorisés, soutenus ou approuvés par l’Etat, au sein des frontières ou à l’extérieur, dans le cadre de l’action illégitime et du terrorisme d’Etat», explique le décret présidentiel publié mercredi.

Il se concentrera sur les plaintes correspondant à des faits survenus entre le 13 juin 1968 et le 28 février 1985, période qui inclut la dictature militaire qui a sévi dans le petit pays sud-américain entre 1973 et 1985.

Le 1er mars 1985, Julio Maria Sanguinetti avait été élu président, marquant ainsi la fin de la dictature.

Le groupe d’enquête, créé sur initiative du président actuel, Tabaré Vazquez, arrivé au pouvoir le 1er mars dernier, permettra de «faire la lumière sur ces faits pour chercher la vérité historique et promouvoir la justice dans le cadre de l’Etat de droit», précise le décret.

«Les conséquences de l’action illégitime et du terrorisme d’Etat dont a souffert le pays sont encore présentes», souligne le texte.

Cette annonce survient alors que sera célébrée ce mercredi la 20ème édition de la Marche du silence, une manifestation en faveur de l’ouverture d’une enquête sur les prisonniers disparus en Uruguay pendant cette période.

(afp)