Etude: Moins de conflits, mais plus de victimes en 2014

 

Alors que les 63 conflits en 2008 avaient fait un total de 56’000 victimes, plus de 180’000 personnes sont mortes dans les 42 conflits répertoriés en 2014, soit plus de trois fois plus.

«Le nombre de conflits armés a progressivement diminué depuis le lancement de notre base de données (…) mais ce déclin a été plus que compensé par la montée inexorable de l’intensité de la violence associée à ces conflits», a souligné Nigel Inkster, spécialiste des menaces transnationales à l’IISS.

La guerre en Syrie, qui a fait 70’000 victimes en 2014 sur un total de plus de 200’000 en quatre ans, est en grande partie responsable de cette nette augmentation. L’avancée du groupe Etat islamique a par ailleurs causé la mort l’année dernière de 18’000 personnes en Irak, le deuxième pays où un conflit a été le plus meurtrier en 2014 devant le Mexique, selon le rapport de l’IISS.

Hausse du nombre de déplacés

Les affrontements génèrent en outre «un nombre toujours croissant de personnes déplacées à l’intérieur de leur pays et de réfugiés à travers le monde», a ajouté Higel Inkster. L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés avait indiqué l’année dernière que ce nombre avait dépassé en 2013 les 50 millions de personnes pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale.

L’institut de recherche britannique édite déjà un bilan stratégique et un rapport annuels sur l’équilibre des forces dans le monde. Il tient aussi depuis 2003 une base de données sur les conflits armés (guerres civiles, insurrections,…) qui a servi à alimenter la nouvelle publication présentée dans les locaux de l’institut situé au bord de la Tamise à Londres.

(ats)