Angelina Jolie et Aung San Suu Kyi ensemble en Birmanie

L’actrice Angelina Jolie, envoyée spéciale de l’ONU, et l’opposante Aung San Suu Kyi sont allées samedi à la rencontre de travailleuses birmanes de l’industrie textile pour évoquer leurs conditions de travail dans l’un des pays les plus pauvres d’Asie.

Après une rencontre à la résidence d’Aung San Suu Kyi à Rangoun, les deux femmes se sont rendues dans une ville de la banlieue ouest de la capitale économique birmane.

Des dizaines de personnes s’étaient rassemblées pour les accueillir à proximité du lieu de résidence des travailleuses. Angelina Jolie et Aung San Suu Kyi ont évoqué avec les travailleuses leurs conditions de vie et de travail mais aussi d’éducation, d’après un communiqué posté sur Facebook par le parti de l’opposante, la Ligue nationale pour la démocratie (LND).

Depuis mercredi

La star hollywoodienne qui est envoyée spéciale pour l’agence des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) est dans le pays depuis mercredi à l’invitation du prix Nobel de la Paix, qui est candidate lors des prochaines élections de novembre. Des élections législatives pour lesquelles son parti est favori et qui sont un test démocratique pour le pays.

Angelina Jolie a également rencontré depuis son arrivée le président Thein Sein dans la capitale Naypyidaw. Vendredi, elle avait exhorté la Birmanie à poursuivre les auteurs de violences sexuelles après sa rencontre «émouvante» avec des femmes victimes dans le nord du pays, dans l’Etat Kachin, région troublée par une guerre civile.

La Birmanie est toujours en proie à plusieurs conflits dans ses régions frontalières. L’armée, qui a dirigé le pays d’une main de fer pendant des décennies avant de laisser la place au gouvernement quasi-civil de Thein Sein en 2011, a longtemps été accusée de graves violations des droits humains, y compris de violence sexuelle et de travail forcé. Les rebelles ont également été accusés d’abus.

Cambodge avant

Avant la Birmanie, Angelina Jolie s’est rendue au Cambodge où elle a prévu de tourner un film sur le régime des Khmers rouges, adaptation d’un livre intitulé «D’abord ils ont tué mon père».

Particulièrement touchée par la situation des Rohingyas, une minorité birmane musulmane persécutée, elle avait critiqué ouvertement le gouvernement thaïlandais en 2009, en suggérant qu’il ne leur apportait pas une aide suffisante. Elle était alors en visite dans un camp de réfugiés à la frontière entre la Birmanie et la Thaïlande.

(cht/afp/TDG)