Tragédie de Paris : Kédougou pleure ses 4 enfants

L’incendie criminel de Paris a plongé le village de Missirah Dantila, situé dans la région de Kédougou, dans le deuil.

La douleur provoquée par l’incendie criminel, qui s’est déclaré dans la nuit du mardi au mercredi dernier dans la capitale française, a été aussi ressentie dans le village de Missirah Dantila, situé dans l’arrondissement de Madina Baffé, département de Saraya. Il a perdu 4 fils parmi les 8 victimes. C’est l’ambiance de deuil dans ce patelin. Le couple, ressortissant de ladite localité et qui était logé au 5e étage de l’immeuble, n’a pas pu échapper à la furie des flammes. Ainsi que leurs deux enfants (un garçon et une fille).

Informé, Dialiba Tandian, frère de Fanta Kagnassi Tandian et cousin du défunt mari de cette dernière, El Hadji Almamo Tandian, trouve à peine les mots pour évoquer cette tragédie. «C’est un choc de France à Missirah Dantila en passant par Dakar. Le couple résidait en France depuis plusieurs décennies. Cela aurait pu être pire car nous avions un autre parent au troisième qui a pu échapper au premier incendie grâce à un câble électrique qu’il a emprunté pour rejoindre le rez-de-chaussée», témoigne-t-il. Fataliste, il ajoute avec une voix pleine de sanglots : «C’est la volonté divine, on se remet à Dieu. La contribution des immigrés dans l’économie du pays est non négligeable. Par conséquent, l’Etat a l’obligation d’assurer leur protection à l’étranger.»

Missirah, Village d’immigrés
Le village de Missirah, fondé depuis plus d’un siècle par Eh Hadji Alpha Oumar Tandian, guide spirituel à l’origine de l’islamisation dans cette partie de la région de Kédougou, est peuplé essentiellement de la famille descendante du guide religieux. Mis­sirah Dantila est composé en grande majorité d’immigrés. «Dans chaque famille, on a fait de telle sorte que celui qui arrive à l’étranger puisse s’arranger à aider les autres également», dit-il. Ils s’en relèveront !

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