Le Syndicat des travailleurs des établissements scolaires et universitaires (Stesu/Ucad) en a ras-le-bol. Voilà déjà 7 mois que ces travailleurs, concierges, ouvriers, agents de sécurité courent derrière la satisfaction de leur plateforme revendicative, sans réponse. En marge de la tournée nationale du ministère de l’Enseignement Supérieur entamée le 8 octobre, ce sont un peu moins de 400 personnes qui se sont rassemblés devant le Rectorat de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar arborant des brassards rouges pour crier leur courroux.
« Le rectorat depuis une année refuse de nous intégrer dans le service. Il s’est refusé depuis lors à satisfaire notre demande. Nous demandons aux autorités de les intégrer dans leur corps qu’ils puissent avoir ce qu’ils méritent. Nous avons espoir. Nous avons saisi le ministre par une correspondance, il est bien au courant de la situation mais parait-il qu’il a demandé aux autorités rectorales de prendre le dossier en mains. Mais, jusque-là rien n’a été fait », s’indigne Babacar Touré, Secrétaire général dudit syndicat.
Ils réclament plus de considération et d’estime de la part des autorités, l’intégration des agents de sécurité dans le corps des Pats (personnel administratif, technique et de service), l’octroi de la prime d’archive aux agents des bibliothèques de l’université, la gratuité de l’accès aux enfants des travailleurs dans les établissements privés de l’université, le recrutement des médecins spécialisés et la fidélisation du personnel contractuel du service.
Le Stesu a ainsi lancé un ultimatum au ministre de l’Enseignement Supérieur pour la satisfaction de leurs revendications, sans quoi, ils menacent de paralyser le système. « Nous allons déposer un préavis de grève et une fois le délai écoulé nous allons dérouler notre plan d’actions », a promis le Secrétaire général.
Encore plus virulente, Daba Lèye, représentant de la Centrale syndicale et la Cnts a promis le feu. « Notre statut a été négocié par Moustapha Sourang. Et ils veulent aujourd’hui remettre en cause tous les acquis. Nous ne l’accepterons pas », a-t-elle craché. Et d’ajouter : « Nous avons que deux choses : préserver notre outil de travail et travailler à ce qu’il y ait la paix à l’université. Mais, on ne nous convie jamais aux tables rondes qui se tiennent à l’université, s’est plaint Daba Lèye. Ici, on n’a peur que de la grève des étudiants ou enseignants alors que nous sommes plus virulents qu’eux. Pour la simple raison que nous savons des choses à l’université que ni les étudiants ni les enseignants ne savent. Donc, revenons à l’orthodoxie c’est-à-dire discuter avec les syndicats. Le jour où nous nous y mettrons, ça va chauffer ».
Pour sa part, le ministre de l’Enseignement Supérieur, Mary Teuw Niane s’est engagé à les recevoir et de discuter pour la satisfaction de leurs demandes.
Lala Ndiaye – Seneweb.com
