Hydrocarbures: L’Iran espère des investissements massifs

L’Iran espère attirer 25 milliards de dollars d’investissements pétroliers et gaziers, a déclaré samedi le ministre iranien du Pétrole. Téhéran mise sur un nouveau contrat-type plus attractif après la levée des sanctions internationales prévue en janvier.

«Mon estimation est que si nous attirons 25 milliards (de dollars) d’investissements étrangers à travers les contrats IPC (Iran Petroleum Contract), ce sera un succès», a déclaré Bijan Namdar Zanganeh lors d’une conférence internationale dans la capitale iranienne.

Des représentants de 152 compagnies étrangères, notamment Shell (Anglo-néerlandaise), Total (France), Eni (Italie), Petronas (Malaisie), Lukoil (Russie) et CNPC (Chine), étaient à Téhéran dans le cadre de cette conférence, ainsi que 183 compagnies iraniennes.

Aucune société américaine n’a fait le voyage en raison des sanctions américaines contre l’Iran. Celles-ci ne seront pas complètement levées malgré l’accord nucléaire de juillet entre Téhéran et les grandes puissances.

«Joint-ventures» possibles

Le nouveau contrat-type sera également présenté à Londres les 22 et 24 février. Il va permettre aux sociétés étrangères d’être partie prenante dans la phase de production et non plus seulement dans celle d’exploration.

Dans l’ancien système, appelé Buy-Back, une compagnie étrangère développait un champ pétrolier ou gazier, mais cédait la place à une société iranienne pour la phase de production. Elle était ensuite remboursée par la production de ce champ. Dans le nouveau système, la compagnie étrangère doit avoir un partenaire iranien à hauteur de 51% dans une «joint-venture».

Durant la phase d’exploration, la compagnie étrangère effectue les investissements. Au moins 51% des équipements et des employés doivent être iraniens. Durant la phase de production, la compagnie étrangère reste associée à la compagnie locale, mais plus de 90% des équipements et des employés doivent être iraniens. Elle s’engage aussi à faire du transfert de technologie au partenaire local.

Augmenter la production

La production pétrolière de l’Iran est actuellement de 2,8 millions de barils par jour (mbj). Si les sanctions sont levées comme prévu en janvier, sa capacité devrait augmenter de 1 mbj d’ici à fin 2016. Le pays exporte actuellement environ 1 mbj de pétrole brut.

L’Iran possède par ailleurs les deuxièmes réserves mondiales de gaz. Il extrait 600 millions de m3 de gaz par jour, presque en totalité pour sa consommation intérieure.

L’accord conclu le 14 juillet entre l’Iran et six grandes puissances prévoit de limiter le programme nucléaire civil iranien en échange d’une levée progressive des sanctions internationales. Elles avaient été imposées à son économie depuis 2006. (ats/nxp)