«C’est une prise peu fréquente», avoue Michel Bachar, porte-parole des gardes-frontière. Une femme âgée de 41 ans a «récemment» été arrêtée au contrôle du secteur franco-suisse de la gare Cornavin. Elle transportait dans sa valise sept flacons de parfum, qui contenaient au total 250 grammes de cocaïne liquide. La saisie de cette drogue sous cette forme n’est pas courante. L’arrestation, elle, ne doit rien au hasard: «Nous avions ciblé le profil de cette Dominicaine.»
Quantités moindres, d’avantage de passeurs
Celle-ci avait atterri à Paris avant de prendre le TGV pour se rendre en Suisse, où elle réside. «C’est une route connue pour l’acheminement de cocaïne, souligne Michel Bachar. Aujourd’hui, le trafic s’effectue avec de moins grandes quantités transportées qu’avant, soit quelques centaines de grammes à chaque fois, mais avec d’avantage de «mules» pour amener la drogue à bon port.» Histoire d’augmenter la probabilité de passer avec succès la marchandise en fraude, indiquent les gardes-frontière.
Faire jouer les apparences
La quadragénaire était avec ses quatre enfants lors de son passage à la douane de Cornavin. Une «astuce» pour donner l’image d’une famille honorable et au-dessus de tous soupçons. Mais une tactique connue des agents. «Il y a aussi le cas de passeurs accompagnés des personnes âgées. Mais pas question de se laisser attendrir. Nous devons analyser chaque situation à froid et aller au-delà des apparences.»
La trafiquante présumée nie les faits. Elle affirme qu’une amie lui a remis les fioles de parfums. La justice devra donc se prononcer sur le sort de cette mère de famille. En attendant, le Ministère public précise que «si il n’y a pas de risque de fuite, de collusion ou de récidive, une personne interpellée n’est pas mise en détention provisoire.»
20minutes
