[TAMBA PORTRAIT] Mame Marame Thiam, sage-femme d’état au centre de santé, une véritable fée.

La bonne dame vient juste de passer deux ans au centre de santé de Tambacounda mais, son nom a fini de faire le tour de la ville, du fait de sa grande magnanimité et de sa bonne disponibilité. Née juste après les années 80 à Kaolack, cette Saloum-Saloum est une véritable « sage-femme » au cœur de fée. Disponible, joviale, engagée, accueillante et très coopérante, les qualificatifs ne sont pas de trop pour cataloguer cette experte de la femme enceinte.

Formée à l’école de santé de Mboutou dans la région de Kaolack où elle a passé deux bonnes années, Mame Marame Thiam fait partie de la promotion 2007/2008 de cette auguste école. A sa sortie, après avoir capitalisé une certaine expérience, le destin la conduit jusqu’à Tambacounda où elle a aujourd’hui fini par gagner le cœur des nombreuses femmes qui la fréquentent. Ici dans la capitale orientale, la dame est aimée et adulée par ses nombreuses patientes qui toutes, ont reconnu ses qualités de grande travailleuse. « Elle est accueillante et très ouverte », confient ses nombreuses patientes rencontrées. Fatoumata Camara, l’une d’elles soutient, « c’est l’une des rares sages-femmes qui accueillent à bras ouvert et sans grogne les patientes, mieux encore dans la salle de travail, sa présence rassure et égaie. Elle est vraiment sans pareille nous lui souhaitons plein succès et tout le bonheur du monde et prions pour que son métier aille de l’avant ». Le témoignage de cette femme, tiré du fond de son cœur en dit long sur la gentillesse et les qualités intrinsèques d’une sage-femme de la trempe de Mame Marame Thiam. Trouvée dans son bureau qu’elle fréquente très rarement du fait de sa constante présence dans la salle de travail aux côtés des malades, elle soutient être engagée pour une nette amélioration de la santé de la mère et de l’enfant. « Mon combat est que la situation de la santé de la mère et de l’enfant soit davantage plus reluisante à Tambacounda », martèle-t-elle avant de poursuivre, « même si celle-ci se porte de mieux en mieux aujourd’hui dans la capitale orientale grâce aux nombreux efforts consentis par l’état et les partenaires, il y a encore du travail à faire ». Cependant, la communication reste le hic chez elle. « J’ai quelques difficultés pour des fois faire passer mon message. Je ne comprends pas les langues du milieu mais je me débrouille tout de même ». Les consultations prénatales (CPN), cette sage-femme y tient comme à la prunelle de ses yeux. Il lui arrive des fois, soutient-elle, de se rendre chez une perdue de vue pour connaitre les mobiles de sa disparition et essayer de la ramener au centre continuer ses CPN. Comme stratégies pour arriver à sa fin, elle et son équipe adoptent les visites à domicile (VAD), les sensibilisations, et les stratégies avancées pour faire passer leur message et se faire comprendre par leurs patientes. Le suivi des personnes vivant avec le VIH, elle s’y connait aussi pour avoir à sa charge le suivi de certains d’entre elles, surtout les bébés jusqu’à l’âge de 14 mois avant qu’elle ne les réfère chez le médecin traitant chez qui ils finissent. Avec Marième Konaré, Bintou Diallo, Awa Diallo et les autres qui l’assistent dans ses tâches, Mame Marame avoue être à l’aise dans l’exercice du métier qu’elle trouve passionnant et très noble.

En remerciant ceux-là qui lui ont appris le métier, elle a voulu aussi rendre hommage à Mathias Bassama, le directeur de l’école Mboutou Santé d’où elle est sortie et son adjoint Mr Thiam, le gynécologue Maguette Diagne et le docteur Dieng, pédiatre, tous à Kaolack.

Abdoulaye FALL / www.tambacounda.info /