Tambacounda : mardi gras, les touts petits de la maternelle municipale revisitent l’histoire de Lat-Dior Ngoné Latyr Diop.

La maternelle municipale a renoué d’avec la tradition du mardi gras. Cette année encore, les touts petits de cet établissement se sont fait illustrer par des prestations festives pour célébrer ce jour qui marque la fin de la « semaine des sept jours gras » et suivi par le Mercredi des Cendres et le Carême où les chrétiens sont invités à “manger maigre” en s’abstenant de viande. En lieu et place d’une caravane, comme ce fut le cas l’année dernière, les enfants ont célébré cette journée dans l’enceinte de leur établissement pour des mesures de sécurité.

Ce mardi 9 février 2016 est le dernier avant le mercredi des cendres et le Carême où les fidèles chrétiens sont invités à “manger maigre” en s’abstenant de viande. Et pour cette année encore, l’école maternelle municipale dans la commune de Tambacounda, a célébré en grande pompe cette journée avec les pensionnaires. Selon madame Bâ née Aïssatou Diagne, la directrice de l’école, la fête se tient dans l’enceinte de l’établissement pour des mesures de sécurité. Elle a tenu à préciser qu’en 2015, la caravane organisée à cet effet a non seulement permis aux enfants de découvrir les différentes institutions que l’on retrouve à Tambacounda, mais aussi de familiariser ces mômes avec les autorités. «  Cela a été une grande réussite et nous en étions très satisfaits. Mais à cause de l’effectif, nous n’avions pas eu l’occasion de faire sortir tous les enfants à chacune des étapes de la caravane. Et malheureusement, cette situation a créé des frustrations auprès de parents d’élèves qui se sont plaints de ne pas voir leur enfant parmi ceux qui devraient descendre pour saluer une telle ou telle autorité ». Et madame Bâ de préciser que se sont des mesures qui ont été prises de commun accord avec son équipe pédagogique et l’association des parents d’élèves ainsi que celle des mères d’élèves pour rester dans l’école afin que les enfants ne s’égarent pas. Donc, pour ne pas créer encore cette frustration, « nous avons préféré cette année rester dans la cours de l’école car l’effectif a augmenté», a-t-elle souligné. En plus, la directrice a fait état du cachet spécial de cette fête avec un récital de quelques versets de coran bien fait par les apprenants qui ont maintenant un maitre d’arabe dont le travail est jugé remarquable au sein de l’établissement. C’est connu, l’enseignement de l’arabe est une autre source de motivation des parents pour faire confiance à l’équipe pédagogique. Mieux, la maternelle municipale, qui a fini de convaincre plus d’un, a enrôlé à cette date 306 enfants pour 9 classes pédagogiques. Par ailleurs, des efforts non négligeables sont entrain d’être déployés par la direction, les partenaires de Reillanne en France, l’équipe pédagogique mais aussi la communauté pour améliorer davantage les conditions d’études des enfants. Des efforts qui ont abouti à la réhabilitation sur fonds propres des 3 abris provisoires qui constituaient la seule fausse note pour le bon fonctionnement des enseignements apprentissages. « Cette année encore, de bonnes volontés comme l’honorable député Yaye Awa Diagne, nous ont accompagné pour dans ce sens. Une motivation de plus pour que les enfants s’épanouissent et exhibent des démonstrations de faits culturels comme la danse, l’accoutrement et la lutte traditionnels. En plus, les touts petits, accompagnés par le tambour major Babacar, ont revisité une page de l’histoire de Lat Dior Ngoné Latyr Diop, le dernier Damel du Cayor. Une manière de faire aimer à ces enfants l’histoire du Sénégal avec ses nombreux héros qui ont combattus pour la libération de nos peuples », a conclu la directrice de l’école maternelle municipale.

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Ansoumana SADIO/www.Tambacounda.Info/