Onu et affaire Bourgi: Deux discours différents de Me Sidiki Kaba, en 24 H

Le ministère de la Justice a fait, ce vendredi, une sévère mise au point, par rapport à la sortie du Tribunal arbitral de la Commission des Nations-Unies qui a ordonné à l’État du Sénégal de laisser Bibo Bourgi, de quitter dans les 21 jours, le territoire national pour se rendre en France afin de se soigner.

Pour Me Sidiki Kaba, Garde des Sceaux, ministre de la Justice, de souligner dans un communiqué que “cette décision est scandaleuse. Elle est sans précédent dans l’histoire des sentences arbitrales. Le Sénégal est un État souverain. Il ne peut recevoir d’injonction de quelque nature que ce soit d’une instance arbitrale qui n’a aucune compétence pour se prononcer sur l’exécution d’une peine pénale définitivement prononcée par la Cour suprême du Sénégal, le 20 août 2015 et réaffirmée le 8 mars 2016 par le rejet de la requête en rabat d’arrêt formée contre cette décision”.

Pourtant, 24 heures avant, le Garde des Sceaux, qui présidait la cérémonie d’inauguration du Centre médico-social de l’administration pénitentiaire, avait exprimé, face à la presse, n discours d’apaisement:

“Lorsque des personnes sont dans des situations d’incompatibilité avec le milieu carcéral, ces personnes-là, on les met en liberté, c’est ce qui arrivé avec Diassé qui est aussi très malade. En ce moment, tous les deux (Diassé et Bourgi) n’étaient en détention. Lorsque les cas se sont aggravés, nous avons autorisé à ce qu’ils se rendent en France pour faire des soins. Maintenant, il va de soi que des conditions vont être examinées pour qu’un tel déplacement puisse être effectif».

Mieux, Me Kaba d’ajouter : «Quand les conditions sanitaires sont incompatibles avec l’état de santé, l’administration prend toujours les bonnes décisions en permettant à la personne d’aller se faire soigner à l’étranger »

Que s’est-il passé entre temps ? Pourquoi ce wax wakhte? A-t-il été recadré et par le président Sall et  le Premier ministre ?

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