Tambacounda : fin de la foire de l’agriculture, les exposants se réjouissent mais….

A la fin de la seconde édition de la foire régionale de l’agriculture de la Caritas de Tambacounda, des exposants se sont prononcés sur les 4 jours réservés à cette rencontre d’échanges économiques. Pour la plupart d’entre ceux qui sont interrogés, la date à laquelle la foire s’est tenue n’encourage pas les acheteurs car, ont-ils soutenu, à partir du 10 ou du 15 du mois, les possibilités financières des populations sont souvent très réduites. Par conséquent, les visiteurs sont venus nombreux mais avec peu d’acheteurs.

De l’avis de madame Oumy Ngom, la présidente du réseau des femmes « Césiri », l’initiative est salutaire mais il faut associer davantage les exposants pour qu’ils puissent donner leur point de vue. « La période de la tenue de cette foire est mal choisie. A y voir de prêt, les produits sont là, mais les acheteurs se sont, à un certain moment, fait rares » dira-t-elle. Elle soutient aussi qu’il faut faire les annonces très tôt, c’est-à-dire faire beaucoup de communication et de sensibilisation sur la tenue de la foire afin que les populations soient toutes informées ». Mais malgré tout, affirmera la présidente de « Césiri », certains produits ont été tous achetés.

Madame Fatou Bâ du Directoire Régional des Femmes en Elevage (DIRFEL) d’emboucher la même trompette. « C’est une très bonne initiative car nous avons eu à découvrir certaines choses et même à avoir un carnet d’adresse. Seulement c’est la période du mois qui fait défaut. A partir du 20, les poches sont vides », soutient-elle.

Pour madame Thior Jeanne Marie Sarr de l’Association des Producteurs de la Vallée du fleuve Gambie (APROVAG), la foire est pourtant l’une des meilleures occasions pour les populations de se procurer certains produits qu’elles ne pouvaient pas imaginer. Selon elle, « la région de Tambacounda est une grande productrice de banane, mais les gens ignorent certaines vertus de la banane, de la peau de banane. Sur les étales, on y trouve de la farine de banane, du « sanxal » et d’autres dérivés utilisables pour des cheveux, le corps ». Madame Thior pense que le mois d’avril n’est pas propice pour la tenue d’une telle rencontre aussi importante car il fait extrêmement chaud. Elle suggère le choix d’une période moins chaude.

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Ansoumana SADIO/ www.Tambacounda.Info/