La région médicale de Tambacounda envisage de travailler avec les associations sportives et culturelles (ASC) à travers le mouvement ‘’navétane’’ pour sensibiliser les populations à l’importance de dormir sous moustiquaire imprégnée. ’’Nous envisageons de travailler avec les associations ‘navétane’, telles que l’ORCAV pour qu’elles (s’activent) dans la sensibilisation à travers les ‘navétanes’, pour que les populations utilisent effectivement les moustiquaires pendant l’hivernage’’, a dit le docteur Habibou Ndiaye.
Il s’agira de faire en sorte que les ASC mènent des activités de sensibilisation lors de manifestations sportives et culturelles, a dit le responsable sanitaire qui recevait des journalistes à l’occasion de la journée mondiale contre le paludisme.
Pour le docteur Habibou Ndiaye, ‘’la lutte contre le paludisme se gagne au niveau communnautaire, parce que c’est là où qu’on amène les populations à adopter des comportements de prévention et de prise en charge précoce’’. Tous les acteurs doivent se mobiliser pour que les populations dorment sous moustiquaire, a estimé le responsable sanitaire, soulignant que c’est l’ ‘’instrument essentiel’’ de prévention de cette maladie. Tout le dispositif est là pour hisser la région au niveau des autres régions où la tendance de la maladie est à la baisse depuis 2009. Aussi bien les tests de diagnostic rapides (TDR) que les médicaments gratuits y sont disponibles.
A cela s’ajoutent des ‘’stratégies supplémentaires’’ comme les campagnes de chimio-prévention du paludisme saisonnier (CPS), l’aspersion intra-domiciliaire (AID) effectuée depuis bientôt trois ans. La prise en charge à domicile (PCADOM) avec les dispensateurs de soins à domicile (DSDOM), vient en appoint. ’’Nous avons toutes les stratégies, mais j’ai l’impression que l’aspect qui traîne c’est l’utilisation’’ des moustiquaires, a-t-il repris.
Près de 500.000 moustiquaires ont été distribuées dans la région lors de la derrière campagne de couverture universelle en moustiquaires imprégnées à longue durée d’action (MILDA). Le nombre de cas de paludisme a presque doublé dans la région, passant d’environ 53.000 pour 11 décès en 2014 à plus de 100.000 en 2015, pour 24 décès. Au premier trimestre 2016, le nombre de cas est de 5.245, pour deux décès. Cette augmentation de cas s’explique aussi selon le médeci-chef par le fait que la région s’est enrichie de nouvelles structures de santé , améliorant ainsi sa capacité à déceler un plus grand nombre de cas.
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