Nouveau président «Il faut rétablir la crédibilité du Brésil»

Le président brésilien par intérim Michel Temer a souligné jeudi «l’urgence de rétablir la crédibilité du Brésil», dans son premier discours public après la suspension de la présidente Dilma Rousseff.

Il est également «urgent de pacifier la nation et d’unifier le Brésil», a déclaré Michel Temer, qui prend la tête d’un pays ébranlé par une crise politique historique et la pire récession économique depuis les années 1930.

«Mon premier mot au peuple brésilien sera le mot “confiance”, confiance dans notre caractère, dans la vitalité de notre démocratie, dans la récupération de notre économie», a déclaré Michel Temer après la cérémonie de prise de fonctions de son gouvernement.

Il est composé de 23 ministres, tous des hommes, contre 31 dans le dernier gouvernement Rousseff qui comprenait six femmes.

L’économie en premier

«Unis, nous pourrons relever les défis de ce moment de grandes difficultés. Il est urgent de pacifier la nation et d’unifier le Brésil, urgent de former un gouvernement de sauvetage national», a-t-il poursuivi.

Michel Temer a insisté sur la nécessité de prendre des mesures pour rééquilibrer les comptes publics et remettre la septième économie mondiale sur la voie de la croissance.

«J’ai l’absolue conviction qu’il est nécessaire de regagner la confiance des investisseurs et des travailleurs», a ajouté Michel Temer, dans ce discours à forte tonalité économique.

«L’emploi est fondamental», a-t-il souligné, 11 millions de ses compatriotes étant au chômage. «Mais il n’y aura des créations d’emploi que si l’économie fonctionne bien».

Promesses sociales

Michel Temer a donné des gages aux populations les plus démunies du Brésil, promettant de ne pas toucher aux «programmes sociaux» mis en place par la gauche, en 13 ans de gouvernements du Parti des travailleurs (PT).

«Le Brésil est encore malheureusement un pays pauvre. Je le réaffirme, et en lettres capitales, nous allons préserver les programmes sociaux. Ce sont des projets qui ont bien fonctionné. Nous devons en finir avec cette habitude au Brésil, lorsqu’on assume le pouvoir, de détruire ce qu’on fait les gouvernements précédents», a-t-il dit.

Michel Temer s’est en outre engagé à ne pas entraver l’enquête sur le gigantesque scandale de corruption Petrobras, qui éclabousse le PT mais aussi au plus haut niveau sa propre formation, le grand parti centriste PMDB.

(afp/nxp)