Lorsque le pape a évoqué le sujet des migrants avant la conservatrice Beata Szydlo, préfère éluder la question.
Selon le Vatican, ils ont évoqué «des sujets d’intérêt commun, à savoir la promotion de la famille dans le contexte socio-culturel actuel et l’accueil des réfugiés». Mais Mme Szydlo, interrogée par la télévision publique polonaise après l’entrevue, n’a pas semblé avoir retenu le second thème: «Nous avons parlé des familles en Pologne, de la Pologne».
Toute de noir vêtue, la tête recouverte d’une mantille en dentelle, elle s’est également entretenue avec le pape à propos de son voyage fin juillet à Cracovie pour les Journées mondiales de la jeunesse et des récentes célébrations du 1050e anniversaire du «baptême» de la Pologne.
Alors que le pape multiplie les déclarations et les gestes symboliques pour appeler l’Europe à ouvrir ses portes aux réfugiés et aux migrants – allant jusqu’à inviter trois familles syriennes musulmanes au Vatican -, la Pologne refuse catégoriquement d’accueillir des migrants, au nom de la sécurité de ses concitoyens.
Sur le thème de la famille, le gouvernement polonais et le pape sont en revanche sur la même longueur d’onde: le parti de Mme Szydlo soutient une proposition de loi visant à interdire presque totalement l’accès à l’avortement, déjà très restrictif en Pologne.
(afp/nxp)
