La police était au courant des contacts entre Abaaoud et Abdeslam

La section antiterroriste de la police judiciaire fédérale (DR3) n’aurait pas été en mesure de mener l’enquête nécessaire sur les frères Salah et Brahim Abdeslam car elle ne disposait pas des forces nécessaires, révèle lundi la RTBF qui a pu consulter un document classé confidentiel relatif à l’affaire. La police disposait des informations nécessaires pour faire le lien entre le chef présumé de la cellule de Verviers, Abdelhamid Abaooud, et Salah Abdeslam, selon les informations de la RTBF.

Après l’assaut de Verviers, la police s’est mis en quête des complices de la cellule terroriste. Dans les jours suivants, un informateur a livré à la police locale de Molenbeek les noms des frères Abdeslam et plusieurs informations, dont la principale faisait état d’échanges directs entre Abaaoud et Salah Abdeslam dans les jours qui ont précédé l’opération de Verviers.

Avis de recherche
La police a ensuite lancé un avis de recherche pour les deux frères. Brahim a été interpellé, tandis que Salah s’est rendu spontanément au commissariat. Il affirmera alors qu’il n’avait plus de contact avec Abaaoud depuis trois ans.

Les dossiers sont ensuite passés aux mains de la DR3, qui reçoit les devoirs d’enquête mais qui était saturée de travail. La section de la PJF a réalisé partiellement un premier devoir d’enquête, puis décide de “geler” les informations, faute de disposer des forces nécessaires pour réaliser l’enquête de téléphonie, toujours selon la RTBF.

Les dossiers classés sans suite
Des pistes de réorientation des deux dossiers sont alors recherchées au sein de la police judiciaire puis suggérées au magistrat titulaire du dossier. Les deux dossiers resteront en attente d’une réaffectation durant quatre mois. En juin 2015, le magistrat titulaire décidera de classer les dossiers sans suite, selon les informations de la RTBF.

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