Le 3FPT veut former 10’000 jeunes en quatre ans, selon son DG

Le Fonds de financement de la formation professionnelle et technique (3FPT) ambitionne de contribuer à la formation de 10.000 jeunes en 4 ans, a indiqué, mercredi, à Tambacounda, son directeur général, Dame Diop.

M. Diop a dit espérer arriver à cet objectif en comptant sur la volonté politique de l’État, avec l’appui de ses partenaires techniques et financiers que sont la Banque mondiale, l’Agence française de développement (AFD) et la Coopération luxembourgeoise.

Le 3FPT, partie d’un projet global dénommé Formation pour l’emploi et la compétitivité, prévu pour 4 ans, a la charge de former 10.000 jeunes sur les certificats de spécialité, des formations d’une durée de quatre à six mois, a expliqué M. Diop, en marge d’une rencontre de présentation du Fonds à la gouvernance de Tambacounda.

Ces formations devraient permettre aux jeunes n’ayant pas de qualification, d’acquérir une compétence au bout de quatre à six mois, même sans un niveau d’étude important.

Ces certificats de spécialité ne sont qu’un aspect des autres types de formation auxquels le Fonds permet d’accéder, a-t-il précisé.

L’Etat a porté en 2012, de 5% à 10%, la part de la contribution forfaitaire à la charge de l’employeur (CFCE) versée par les entreprises et dédiée à la formation professionnelle et technique, a indiqué Dame Diop.

En 2016, l’Etat a encore élevé cette contribution à hauteur de 25% de la CFCE, ce qui représente 5 milliards de francs CFA, a ajouté M. Diop, évoquant “une décision historique” des pouvoirs publics sénégalais.

Dans ce cadre, il est prévu de rétrocéder à la formation professionnelle et technique, 50% de la CFCE en 2017 et 100% en 2018, soit une enveloppe de 20 milliards de francs CFA, a-t-il poursuivi.

Pour lui, cette manne financière devra servir au “rééquilibrage de la carte de la formation professionnelle et technique”.

Environ 300 structures de formation technique et professionnelle existent dans le pays, dont un tiers seulement relèvent du public, a dit Dame Diop.

“La formation professionnelle coûte cher, et c’est pourquoi l’Etat a décidé de construire et d’équiper d’autres centres à travers le pays”, dans le souci de rééquilibrer la carte de la formation professionnelle et technique, a-t-il expliqué.

Il a noté que le Fonds vise à “démocratiser l’accès à la formation professionnelle”, précisant que le Fonds de financement de la formation professionnelle et technique est une institution qui restera au-delà du projet de quatre ans.

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