Tambacounda : le Fonds de financement de la formation professionnelle et technique présenté aux acteurs

Le directeur du Fonds de financement de la formation professionnelle et technique (3FPT), Dame Diop, a présenté, mercredi, les opportunités des actions mises en œuvre par sa structure dans la région naturelle du Sénégal oriental (Tambacounda et Kédougou), en termes de renforcement de compétence et de qualification des jeunes.

“Les régions de Tambacounda et Kédougou peuvent et doivent attendre beaucoup de choses de ce fonds, en termes de renforcement de compétence, de qualification jeunes”, a-t-il dit en marge d’une rencontre d’information sur le Fonds.

Le 3FPT est une création de l’État du Sénégal, visant à mettre en œuvre la vision du chef de l’Etat, dans le cadre d’un Sénégal émergent, a-t-il dit au cours de cette rencontre organisée à la gouvernance de Tambacounda, en présence d’acteurs issus de divers secteurs socioprofessionnels.

Elle avait pour objectif d’expliquer les conditions d’accès aux possibilités de formation offertes par le Fonds, et d’amener les acteurs concernés à travailler à l’élaboration de projets de formation ayant un impact sur l’économie locale.

Selon le directeur du Fonds de financement de la formation professionnelle et technique, dans les régions administratives de Tambacounda et Kédougou, “la grande difficulté, au-delà de la distance qui les sépare de Dakar, c’est la disponibilité de ressources humaines qualifiées sur place”.

Le 3FPT offre ainsi des possibilités de formation, à travers des certificats de spécialité, des formations de courtes durée – quatre à six mois – permettant à des jeunes et étudiants d’un niveau académique jugée acceptable, d’acquérir une compétence, d’avoir un métier et d’entrer dans le marché du travail, a-t-il expliqué.

En tant que bras technique du ministère de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Artisanat, le Fonds a également pour mission d’aider les centres de formation existants à augmenter leur capacité d’accueil, et à améliorer les contenus de leur formation, à travers des contrats de performance.

Parmi ses missions, figure aussi l’accompagnement des entreprises et organisations professionnelles artisanales, sectorielles ou faîtières, ainsi que des chambres consulaires dans l’identification et la formulation de projets de formation.

“Nous ne voulons pas que la formation technique et professionnelle soit le choix de la dernière chance, mais une opportunité que les jeunes choisiront librement parce qu’elle peut donner accès à une qualification, à un métier qui permet de vivre décemment”, a indiqué son directeur.

“Nous avons une forte demande dans la région de Tambacounda et nous n’avons pas suffisamment de structures de formation”, a pour sa part, relevé l’adjoint au gouverneur chargé du développement, Abdou Khadre Diop.

L’essentiel des quelques structures existantes sont concentrées dans le département de Tambacounda. Les centres du département de Bakel “ne couvrent même pas 10% des besoins” locaux de formation, a-t-il dit.

Les départements de Goudiry, vaste de 17.000 km2, et celui de Koumpentoum, sont encore vierges dans ce domaine, a poursuivi M. Diop, selon qui la région aura besoin d’une main d’œuvre qualifiée dans le cadre de la mise en œuvre du Plan Sénégal émergent (PSE).

“Le secteur de l’artisanat, qui y occupe une place importante, aura besoin de plus de qualification pour permettre à ses acteurs locaux d’accéder à la commande publique dont 15% leur ont été accordés par le chef de l’État. Les métiers du bâtiment qui ont de l’avenir dans la région, pourront tout aussi bénéficier des services du 3FPT”, a noté Abdou Khadre Diop.

Si l’on en croit son directeur, “il n‘est pas exclu, avec un plaidoyer fort, que le Fonds aide à la construction d’un centre de formation en agriculture, ou dans tout autre domaine, en fonction des potentialités et des besoins de la région”.

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