Tambacounda : 21 meilleures filles en mathématiques couronnées par l’IEF

Dans le souci d’encourager les élèves plus particulièrement les filles à embrasser et aussi à exceller dans les filières scientifiques, l’Inspection de l’Education et de la Formation(I.E.F) de Tambacounda a organisé la 6e édition de la cérémonie de récompense des meilleures filles en mathématiques. Pour cette édition 2016, 21 filles des classes de 3e des Collèges d’Enseignements Moyens(CEM) du département ont reçu les honneurs de la communauté éducative avec le soutien des partenaires au développement comme l’ONG La Lumière et Oxfam America.

Il est reconnu qu’il ne peut y avoir de développement efficace et durable sans la participation des hommes mais aussi des femmes. Ce qui a fait dire à madame Tandia Coumba Tandia, la responsable de la Division Partenariat, Communication et Genre(DPCG) de l’IEF de Tambacounda qu’un certain nombre d’activités sont menées pour contribuer aux politiques nationales axées notamment sur la promotion du genre. Madame Tandia de rappeler que pour atteindre l’objectif, il faut, entre autres initiatives, accroitre les compétences des filles dans les séries scientifiques. La DPCG a mis en place une base de données dont l’analyse préliminaire a montré un déséquilibre important entre filles et garçons au niveau de ces matières scientifiques.

Toutes choses qui justifient cette initiative concernant la promotion des sciences pour réduire ce déséquilibre. C’est d’ailleurs à ce titre que l’ONG La Lumière et son partenaire technique et financier Oxfam America, n’ont pas lésiné sur les moyens pour mettre à la disposition du comité d’organisation de cette 6e édition, la globalité du budget initial pour la tenue de cette fête consacrée à la récompense des filles afin de leur inculquer le goût des mathématiques dès l’enseignement moyen. Et pour Ibrahima Sory Diallo, le secrétaire Exécutif de l’ONG La Lumière, « le genre est une approche du développement et mais aussi un outil de transformation sociale. Et par conséquent, elle vise l’égalité des droits et son application dans les faits, eu égard aux opportunités d’accès et de contrôle des ressources par les femmes et les hommes ». A l’en croire, le genre inclut l’égalité entre les sexes dans le domaine de la participation décisionnelle et politique, ainsi que la valorisation et la reconnaissance sociale et économique des rôles et contributions des deux sexes dans les sphères privée et publique. «  Cette approche vise essentiellement une société plus juste et plus égalitaire, privilégie un développement centré sur l’humain, des relations égalitaires entre les femmes et les hommes et un développement durable et solidaire », ajoute M. Diallo non sans révéler que « l’atteinte de ces objectifs passe obligatoirement par l’éradication des préjugés et des stéréotypes sexués qui constituent autant de barrières ».

Pour Amadou Dia, l’Inspecteur de l’Éducation et de la Formation de Tambacounda, ladite cérémonie de sacre de meilleures filles en mathématique est une occasion de revenir sur les options du ministère de l’éducation nationale en matière de valorisation des filières scientifiques. C’est sur cette lancée que parmi les 21 filles du podium, 4 d’entre elles ont eu des moyennes en mathématiques de 20/20. Une véritable occasion pour l’IEF de communier avec la communauté éducative du département sur la nécessité d’orienter les filles vers les filières scientifiques et déjà, la responsable de la DPCG, madame Tandia, a lancé les préparatifs pour la prochaine édition de 2017.

L’occasion a été aussi saisie par la marraine, madame Touré Fatou Seck, diététicienne au centre hospitalier régional de Tambacounda, pour signifier aux filles qu’elle ne regrette aucunement pas d’avoir choisi les séries scientifiques car cela lui permis d’être recrutée 3 mois après l’obtention du Bac et en qualité de technicienne au laboratoire bactériologie-virologie de l’hôpital Le Dantec. Pour elle, « les sciences, les technologies, les mathématiques et l’innovation, mises au service de la communauté, peuvent contribuer à trouver les meilleures solutions aux problèmes majeurs de l’Afrique tels que l’insécurité alimentaire, la crise énergétique, la pauvreté, les changements climatiques, la santé publique ». Elle a vivement tenu à féliciter les lauréates tout en les encourageant à plus d’effort et devenir plus tard des médecins, des ingénieurs, des biologistes etc.

Ansoumana SADIO / www.tambacounda.info /