320 plaintes et dénonciations reçues par l’OFNAC pour sa 1ère année, toutes les régions sont concernées à l’exception de Kédougou.

 

L’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC) a reçu 320 plaintes et dénonciations dont l’essentiel provient de la région de Dakar qui totalise 207 affaires, soit 65 % des dossiers. Ces chiffres sont issus de son rapport 2014-2015, rendu public mardi à Dakar. ‘’Sur la période visée, l’OFNAC a reçu 320 plaintes et dénonciations, dont 114 par lettres, 111 appels au numéro vert et 34 par mail’’, a expliqué sa présidente au cours de la présentation du rapport qui couvre la première année d’activités de cette structure chargée de lutter contre la fraude et la corruption. Nafi Ngom Keïta précise que toutes les régions sont concernées à l’exception de Kédougou.

Elle relève une récurrence des conflits fonciers, avec près de 50 dossiers. Ils sont suivis des dénonciations et récriminations visant les services de transport terrestre et de sécurité publique. ‘’Il est à relever que les structures publiques sont les plus visées avec 133 plaintes contre l’administration et 75 contre les collectivités locales’’, a-t-elle précisé.

La plupart des plaintes et dénonciations reçues par l’OFNANC fournissent des informations sur le vécu des populations, leur niveau de frustration, surtout dans leurs relations avec le service public. ‘’Nous procédons à une analyse des plaintes pour observer les grandes tendances, comprendre les manifestations de la corruption (…). Le travail permet d’affiner les stratégies et de définir de nouvelles orientations dans la prévention et la lutte’’, a expliqué Mme Keïta.

Dans sa phase de démarrage, l’OFNAC a ouvert 55 enquêtes concernant 100 plaintes et dénonciations pour répondre aux préoccupations des Sénégalais, a expliqué sa présidente.

A cet effet, des rapports d’enquête ont été bouclés dans les secteurs de la santé, de l’éducation, de l’administration générale, des marchés publics, etc. ‘’Il ressort des informations dans lesdits rapports que, malgré les importantes mesures prises par l’Etat, la corruption demeure une réalité prégnante dans les affaires publiques’’, a indiqué Nafi Ngom Keïta.

D’après le rapport de l’OFNAC, ce sont des agents isolés qui contournent les règles de fonctionnement de leurs services, pour se livrer à des actes de corruption ou de concussion.

SDI/ASG / APS /