Le montage financier de la réhabilitation de la gouvernance de Tambacounda expliqué

L’adjoint au gouverneur de la région de Tamba, chargé du développement, Abdou Khadre Diop, a expliqué mardi le montage financier jugé ‘’inédit’’ qui a permis de réhabiliter la gouvernance, sur financement intégral de partenaires locaux pour au bas mot un montant de 10 à 15 millions de francs CFA. ’’Il y a eu un modèle inédit de montage financier’’, a-t-il dit quand il a été interpellé sur la question au terme d’une rencontre à la gouvernance.

‘’Nous n’avons pas demandé de fonds, mais nous nous sommes faits établir un devis par un entrepreneur. Nous avons éclaté le devis en lots répartis entre plusieurs partenaires qui ont payé à des entreprises directement pour qu’elles exécutent les différents travaux’’, a-t-il noté. La gouvernance s’est contentée d’assurer le contrôle.

Une liste de 14 partenaires locaux ont été ciblés pour se partager les différentes tâches d’un devis estimatif de ‘’10 à 15 millions’’ de francs CFA.

Il s’agissait, entre autres, de la Société de développement et de la fibre textile (SODEFITEX), des chambres consulaires, des collectivités locales, du Programme d’appui au développement agricole et à l’entreprenariat rural (PADAER), du Projet d’appui à la petite irrigation locale (PAPIL), de l’Agence régionale de développement (ARD), de l’ONG La Lumière, de la Maison d’arrêt et de correction pour la main d’œuvre.

Il a noté que le coût global est ‘’un peu difficile à estimer’’, vu que ce sont les partenaires qui ont payé directement aux entreprises exécutantes, qui peuvent dire combien ils ont dépensé.

En plus du devis de départ, il y a eu d’autres intrants, comme les interventions en nature de certains partenaires qui restent à quantifier, a-t-il ajouté.

C’est le cas des gravillons étalés sur une partie de la cour de la gouvernance, tout comme de la barrière, et d’autres tâches exécutées directement par des entreprises sans devis à la base. ‘’Tout s’est fait au niveau local, il n’y a pas eu de financement venu d’ailleurs ‘’, a-t-il poursuivi, relevant que ‘’ce sont les partenaires locaux qui ont intégralement financé la réhabilitation de la gouvernance de Tambacounda’’.

Il s’agit de l’aménagement paysager, de la reprise des murs, la réalisation de deux cases rondes dont chacune a coûté 460.000 francs, selon lui, en plus que la réfection de la salle de conférence de la gouvernance. Les travaux n‘ont pas dépassé trois mois, avait-il dit auparavant.

Les travaux ont donné une nouvelle apparence à la gouvernance de Tambacounda, pour ceux qui connaissaient le site assimilable à une forêt.

Une bonne partie des arbres ont été coupés et remplacés par des fleurs et autres plates ornementales, dégageant ainsi la vue sur le bâtiment principal repeint tout en blanc et flanqué de deux grandes cases rondes de style bédike.

Les paysagistes se sont même permis de mettre un peu de gazon autour du mât dressé devant l’édifice central, malgré des appréhensions d’échec au départ, motivées par les fortes températures ambiantes, a signalé M. Diop.

En présidant une cérémonie de remise de matériel agricole et de transformation de produits agricoles, destiné à deux unités de production informelle (UPI) de Tambacounda et Goudiry, dans le cadre du Projet d’appui au développement et à l’intégration de l’apprentissage (PADIA), M. Diop a tenu à leur faire part de cette expérience, histoire de leur montrer que ‘’c’est possible’’ de faire des choses au niveau local et qu’il ne faut pas tout attendre de Dakar.

ADI/OID/ APS /