Massacre à Orlando «J’ai juste vu des corps tomber»

La musique électronique tonnait dans les baffles du Pulse, boite de nuit gay de Floride. Avant qu’au moins 50 personnes ne soient massacrées. Le club Pulse d’Orlando, théâtre dimanche de la pire fusillade de l’histoire des Etats-Unis, s’affiche comme l’un des établissements emblématiques de la cause des personnes LGBTI (lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres, intersexuées) en Floride et dans tout le pays.

La fête battait son plein à 02H00 du matin.

A minuit, le Pulse avait organisé ce qui a fait sa réputation en Floride: une soirée «latine» haute en couleur, sexy et tapageuse.

La boite se présente comme «le club le plus chaud d’Orlando», selon son site internet agrémenté de nombreuses photos parfois un brin sulfureuses.

Une vidéo postée sur le site Periscope montre, apparemment quelques heures avant la tuerie de dizaines de clients, dansant, levant leurs verres, riant bruyamment, prenant parfois une pose suggestive.

«Quelqu’un a commencé à tirer. Les gens se sont jetés sur le sol», a raconté l’un des clients de la discothèque, Ricardo Negron, cité sur SkyNews. «Il y a eu une courte pause dans les tirs et certains d’entre nous ont pu se lever et sortir en courant vers l’arrière» de l’établissement.

Ce témoin survivant affirme avoir entendu «des tirs continus» pendant probablement moins d’une minute.

Comme ce fut le cas dans l’attentat jihadiste du Bataclan à Paris le 13 novembre dernier (90 morts), des témoins ont raconté n’avoir pas immédiatement réalisé qu’il s’agissait de coups de feu.

«J’ai juste vu des corps tomber»

Il y avait des centaines de fêtards dans la discothèque en cette nuit chaude en Floride, l’un des Etats les plus touristiques des Etats-Unis avec quelque 100 millions de visiteurs par an.

Sur CNN, Christopher Hanson a également témoigné de l’horreur de la soirée: «Je n’ai vu aucun des tireurs. J’ai juste vu des corps tomber. J’étais au bar pour commander un verre, je suis tombé, j’ai rampé pour sortir. Les gens essayaient de sortir par derrière. Quand je suis arrivé dans la rue, il y avait du monde, du sang partout».

(afp)